en boule dans une cage... au fond d'un couloir sombre... [pv oroshimaru]

Ce matin là, Orochimaru ne s'était pas levé aussi tôt que d'habitude. Il avait fait la fête avec ses potes pendant une bonne partie de la nuit, et il n'avait tout simplement pas été en état de se lever aux aurores, comme il le faisait en temps normal. Du coup, sa balade matinale lui était passée sous le nez. Bah, ce n'était pas vraiment un problème en soi : il fallait bien s'amuser un peu de temps en temps ^^; Et puis au niveau des cours, il était tranquille : pas de cours le matin ce jour là. Avouez que c'est pratique. Du coup il en avait profité pour aller sur le marché, chercher quelque chose à se cuisiner pour le repas du midi et du soir. Les mains fourrées dans les poches de son pantalon ample, il marchait dans les rues bondées d'échopes et d'étalages précaires en tout genre. On aurait dit un souk, tellement c'était plein de couleurs hétérogènes mixées en un tout bordélique et néamoins agréable. Le jeune homme s'approcha d'un étal de fruits et légumes, et acheta ce dont il avait besoin.

Mais le petit sac en plastique qu'il avait dans la main ne l'empêchait pas de garder les mains dans les poches. C'était une sensation très agréable, de se sentir libre, et adulte. Quand on est autonome quasiment depuis que l'on est né, on a du mal à s'en rendre compte, mais pouvoir gérer sa vie seul comme un grand, c'était une chance inouïe quand on était aussi jeune. Enfin... C'était une agréable sensation de liberté en tout cas. Et ça n'empêchait pas d'avoir des potes, donc pas de sentiment de solitude, on pouvait dire qu'Orochimaru ne manquait de rien. Il était sur la route du retour, quand il s'arrêta soudain près d'une boutique qui lui était familière. L'animalerie... ça faisait un sacré bout de temps qu'il n'y avait pas mis les pieds! Vieux souvenirs... Depuis la réforme de Neko-City, on lui avait repris tous ses protégés. Ce fut presque malgré lui qu'il pénétra dans la boutique, après en avoir poussé la porte, entendant pour la nième fois le tintement de la clochette.

Il n'avait pas vraiment l'intention de prendre un neko avec lui, c'était juste ses souvenirs qui l'avaient poussés dans le magasin. Il regardait vaguement autour de lui, un sourire nostalgique sur les lèvres... Le gérant du magasin s'approcha de lui.

- Je peux vous aider?

- Non, merci. Je regarde...

Comme je l'ai dit, il n'avait pas l'intention d'acheter quoi que ce soit. Il voulait rester encore un peu, et puis repartir, et rentrer chez lui. Le gérant l'avait bien compris, pourtant il le laissa faire. La boutique était toujours aussi pleine de neko et de cages. Plein de têtes différentes, qui ne lui disaient rien du tout. Et quoi de plus normal? Le trafic de neko était un des plus grands bordels du monde ^^;

Les yeux du serpent passaient d'un visage à l'autre, à travers les barreaux de toutes ces cages, qui au fond, se ressemblaient toutes comme autant de gouttes d'eau. Au bout d'un moment, quans sa tête fut suffisamment chargée de souvenirs, il s'apprêta à partir. Mais son attention fut attirée par un éternuement qui venait du fond de la boutique. Il se dirigea lentement dans cette direction, et put bientôt distinguer un "Grooooowl" un "BONK" et un "Aïeeeeeuh" ... Intrigué par ces bruits étranges, le jeune homme s'approcha encore, lentement, paré à déguerpir si quelque chose ou quelqu'un devait lui sauter dessus >_> Mais ce qu'il vit ne semblait pas particulièrement dangereux. Une jeune neko semblait s'être fait mal dans sa cage. Le jeune homme s'accroupit auprès d'elle. Elle était plutôt jolie. Elle faisait remonter pour Orochimaru quelques souvenirs fort agréables. Il l'observa un moment, puis il tenta d'esquisser un sourire qui se voulait relativement rassurant, sachant que son fasciès n'avait, au premier abord, rien de particulièrement appaisant -_-

- Tu t'es fait mal?

Sa voix était douce, pleine de tendresse. Il avait déjà de la sympathie pour ce petit être qu'il ne connaissait pas du tout. Les êtres humains sont stupides parfois... Et ils s'attachent très facilement à tout être vivant. C'est fou comme un geste anodin peut attirer l'oeil sur un être en particulier plutôt qu'un autre, même si celui-ci se trouve en cage, au milieu de tas d'autres êtres semblables! Orochimaru avait soudain de la curiosité pour la neko. Il continua à lui parler doucement.

- Quel est ton nom?

Certains neko n'avaient pas de nom en sortant de l'animalerie, ou bien ils étaient rebaptisés par leurs maîtres. Mais si ces créatures avaient déjà un nom, le jeune homme voulait connaître celui de cette neko-là.

Naoki... C'était un prénom à la fois féminin et masculin. Très ambivalent en fait. Symbole de dualité, comme devait l'être l'être qui le portait. Etait-elle complexe, ou au contraire d'une incroyable et ennuyeuse simplicité? Orochimaru avait toujours eu du mal avec les neko trop simples, ceux qui obéissaient aveuglément à tous les ordres qu'on pouvait leur donner, ou qui avaient trop peu de volonté pour réagir quand on les maltraitait. C'était tout simplement que ça ne l'intéressait pas. Orochimaru était quelqu'un de contact, qui avait besoin de se sentir avec des personnes sensées et sensibles, sans lesquelles il deviendrait fou! Pourtant, il se contenta de répondre avec un sourire :

- C'est un joli nom...

Puis il se redressa. Il ne comptait pas rester une éternité dans ce magasin, surtout s'il n'avait rien l'intention d'acheter. Et puis il avait encore pas mal de choses à faire en rentrant. Il ne voulait pas perdre du temps à ne rien faire dans une boutique qui, au final ne faisait que lui rappeler des souvenirs douloureux. Cependant, il ut arrêté net dans son élan par le bruit de l'estomac de la demoiselle neko.

- ... o.o Tu as faim on dirait ^^; C'est la première fois que j'entends un estomac faire un bruit pareil ^^;

Pour toute réponse, elle éternua de nouveau. Comme si c'était un être humain, Orochimaru lui répondit de façon naturelle :

- A tes souhaits ^^;

Il ne savait pas exactement quoi, mais il y avait quelque chose qui l'empêchait de se barrer de ce magasin. Est-ce que c'était elle? Elle n'avait pourtant rien de spécial... Il hésitait, pourtant. Son corps voulait partir, mais son esprit voulait rester. Et à moins qu'il n'y ait une bonne raison pour qu'il se passe le contraire, le corps était sur le point de gagner...

Orochimaru écouta attentivement ce que lui racontait la neko. Il savait bien qu'elle avait raison. Il avait déjà pu voir de ses yeux la façon dont on traitait les neko dans cette animalerie, la première fois qu'il y avait mis les pieds. Mais si chaque fois qu'il était témoin de ce genre de scène il devait repartir avec un neko pour le sortir de cet enfer, il n'était pas sorti de l'auberge. Ou alors il risquait de revenir avec tous les neko chez lui. Or, les lois de Neko City ne l'autorisaient qu'à en prendre quatre. Il ne pouvait pas sauver tous les neko, et il l'avait bien compris. Il commença à raconter :

- J'ai connu une neko il y a longtemps, qui avait vécu des choses immondes. Je l'ai prise avec moi... Mais on me l'a reprise... Alors je ne sais pas si je suis prêt à adopter un autre neko pour l'instant. Malheureusement, ce que tu vis, tu n'es pas la seule à le vivre. Je ne dis pas que tu n'as pas le droit de te plaindre, mais... Je ne peux rien faire pour toi. Je suis désolé.

A ce moment, le propriétaire arriva, et mit une giffle monumentale à la Naoki. Orochimaru avait beau ne pas avoir l'intention de la sauver, la voir traitée ainsi devant lui était difficile. Il pouvait au moins attendre que le jeune homme soit parti, au lieu de lui infliger pareil spectacle! De toutes manières, Orochimaru était un des seuls maîtres de toute la ville à considérer plus ou moins les neko comme des demi-humains, plutôt que comme des demi-animaux. Voir une demoiselle neko se faire violenter provoquait donc chez lui à peu près autant de réaction que s'il s'était agi d'une demoiselle humaine. Le vendeur allait de nouveau porter la main sur Naoki, mais son bras stoppa net, dans les airs, bien loin de la joue de la neko. Orochimaru avait saisi son poignet au vol, et il était en train de le tordre dangereusement.

- Tu pourrais au moins attendre que je sois parti...

La voix d'Orochimaru était plus grave, et ses yeux lançaient des éclairs de fureur. Cette scène lui en rappelait une autre, des mois auparavant, et il était hors de lui.

- Je vais m'assurer que tu ne remettes jamais la main sur cette neko... Je la prends.

Il n'avait pas spécialement envie d'une neko, il ne s'était pas remis de la disparition de celle qu'il avait eu avant, et il n'avait aucun penchant particulier pour celle-ci, mais il n'était pas vraiment lui-même, et il ne voulait plus qu'on frappe un neko sous ses yeux. Déjà à l'époque, il avait juré qu'il ne laisserait plus un neko se faire frapper devant lui... Et Orochimaru était quelqu'un de fidèle à ses promesses.

Orochimaru tenait toujours la main du vendeur dans la sienne, et il n'avait visiblement pas l'intention de la lâcher. Il la tordait dans une position très bizarre, et qui devait faire sacrément mal. Mais c'était justement le but recherché. Orochimaru était un jeune homme civilisé, et particulièrement courtois [surtout avec les demoiselles en détresse *sbaff*] mais lorsqu'il était en colère, il devenait vraiment quelqu'un d'autre, et il pouvait être particulièrement effrayant. ses yeux reptiliens lançaient des éclairs, et sa voix sifflait sur un ton menaçant. Enfin, il lâcha la main du propriétaire, afin qu'il aille préparer les papiers d'adoption officielle. A ce moment, le jeune homme se sentit happé à l'arrière. La neko était sortie de sa cage, et l'avait ceinturé, se cachant à demi derrière lui pour se protéger. Un peu surpris par cette attitude, à laquelle il ne s'attendait pas, Orochimaru laissa sa colère retomber. Ce n'était pas qu'il fut particulièrement attendri par l'attitude de l'animal, mais il se rendait compte, par contraste, à quelle point son attitude à lui pouvait être agressive.

Le gérant alla chercher les papiers d'adoption, et Orochimaru les remplit rapidement, en essayant de rester aussi calme que possible. Le vendeur voulut ensuite lui proposer d'autres produits pour qu'il s'occupe de la neko : des boîtes de nourriture spécialisée, un panier, un collier, etc... Mais Orochimaru les refusa avec un geste impatient de la tête. Pour commencer, il n'éprouvait que mépris pour les produits à neko. Il avait pris l'habitude de se débrouiller avec ce qu'il avait déjà, les rares fois où il avait eu à s'occuper d'un neko. Après tout la première fois, sa neko n'avait même pas eu le temps de passer une nuit chez lui, il n'avait donc eu ni le besoin ni l'occasion d'acheter des produits spécialisés pour elle... La seconde raison, c'était sans doute que le jeune homme n'avait pas l'intention de garder Naoki. Il n'avait donc pas vraiment besoin de se faire du souci quant à la façon de s'en occuper.

Cette hypothèse se vérifia bien vite : quant il eut fini de remplir les papiers, Orochimaru ne se donna même pas la peine de saluer le gérant, il attrapa la main de Naoki, et la fit sortir du magasin. Ils marchèrent quelques instants, puis le jeune homme s'arrêta, et lâcha la main de la neko.

- Voilà. J'ai fait ce que j'ai pu. Bonne chance.

Comme l'animal ne semblait pas vraiment comprendre ce qu'il voulait dire, le jeune homme essaya d'être plus explicite.

- Tu es libre. Va où tu veux, fais toi reprendre, ça m'est égal. Moi je t'ai offert une chance, et ça suffit à me mettre d'accord avec ma conscience. Va là où tu le souhaites, tu es libre.

Après s'être assuré qu'elle avait compris, il détourna lentement la tête, et se remit en route vers sa maison. Il ne marchait pas vite, mais il ne se retourna pas. Naoki était désormais libre de choisir son destin. C'était quelque chose de commun à tous les neko qu'Orochimaru avait rencontrés : d'une façon ou d'une autre, il ne faisait que leur donner le choix. Il n'aimait pas forcer quelqu'un, fut-ce un animal, à le suivre si telle n'était pas sa volonté. De toutes manières, il n'avait pas envisagé sérieusement de la prendre avec lui, alors...

Soudain, Orochimaru se sentit stoppé net dans son avancée. La neko lui avait saisi le bras, et l'empêchait d'aller plus loin. Elle s'était mise à pleurer, et elle le suppliait à présent. Les gens dans la rue se retournaient peu à peu en entendant les cris de la demoiselle, mais ce n'était pas le plus gros souci du jeune homme. A vrai dire, il se moquait pas mal du qu'en dira-t-on, et même du scandale. Cependant, il s'arrêta, ne la repoussa pas, se retourna, et l'écouta attentivement. Et croyez le ou non, Orochimaru n'était pas le genre de gars au coeur de pierre à ne pas s'émouvoir lorsqu'il voyait une demoiselle en larme. Naoki était très jolie, même pour une neko. Il faut dire ce qui est. De plus, si il y avait un sentiment très fort chez l'étudiant, c'était bien la culpabilité [attention : CET étudiant en particulier, n'allez pas faire un amalgame à cause de moi XD *sbaff*] Aussi en voyant la demoiselle neko se mettre dans un tel état à cause de lui, il sentit sa gorge se serrer.

Il tenta de se justifier. Mais il était maladroit, et au fond, il n'avait pas de véritable excuse pour expliquer sa conduite. Il s'en rendit compte au fur et à mesure que ses paroles sortirent de ses lèvres.

- Je t'ai adoptée pour te sortir de là, c'est tout. Je n'avais pas vraiment l'intention de te garder avec moi...

Mais plus il parlait, et moins il était convaincu lui-même de ce qu'il disait. Deuxième point faible d'Orochimaru : il ne supportait pas de voir une fille pleurer. Cela suffisait à lui faire perdre tous ses moyens. Et quand il vit le visage baigné de larmes de Naoki, il ne put empêcher son coeur de se serrer à son tour. Sa voix se fit plus douce, et de moins en moins assurée.

- ... Ecoute, je suis désolé, d'accord? Ne pleure pas comme ça... S'il te plait, ne pleure pas...

Il réfléchit quelques instants. Maintenant qu'il l'avait fait sortir, il la condamnait à avoir une vie de rebelle jusqu'à la fin de ses jours. Et à tout moment elle risquait de se faire reprendre et de retourner à la case départ. A quoi est-ce que ça servait, au fond, qu'il l'ait fait sortir? Et puis elle était jolie, et elle saurait surement se montrer utile. Ce ne pouvait pas être un mauvais point s'il la laissait habiter avec elle. La gorge serrée, il baissa la tête.

- ça va, ça va, j'ai compris... Tu peux venir habiter avec moi si tu veux... Mais ne pleure plus, d'accord?

Il ne savait pas exactement pourquoi, mais dans un cas comme dans l'autre il n'était pas sur de bien agir. Il passa son pouce sur la joue de Naoki pour essuyer les larmes. Puis il se remit en route, s'arrêta de nouveau, et se tourna un peu, avec des yeux qui invitaient la demoiselle neko à le suivre.

Il arriva une chose à laquelle Orochimaru ne s'attendait pas : Naoki déposa une léchouille sur sa joue. Bien que cela parut être un geste anodin, ça ne l'était pas vraiment. Et ça suffit à rendre son sourire au jeune homme. Ce fut d'abord un sourire amusé, qui se transforma en un sourire plus franc, et plus doux. Après tout, ce ne pouvait vraiment pas être une mauvaise chose, qu'il y ait une neko de plus au manoir... L'étudiant passa ses doigts sur sa joue, comme pour l'essuyer discrètement. Les neko avaient de ces habitudes bien particulières au neko, et bien qu'une léchouille ne soit pas la plus désagréable d'entre ces habitudes, elle laissait des traces [XD] Après quoi, le reptile se rendit seulement compte qu'elle l'appelait "senpai". C'était assez étrange de s'entendre appeler ainsi par une neko lorsque l'on était pas soi-même un neko. Certes, il était presque hybride lui-même, mais tout de même... Peut-être était-ce uniquement dû au fait qu'il était plus vieux qu'elle?

Allez savoir. Orochimaru n'avait jamais exigé quoique ce soit à ces neko à ce niveau. Ils pouvaient bien l'appeler comme ils le souhaitaient, que ce soit un révérencieux "maître" ou qu'ils l'appellent simplement par son prénom, bien que ce soit un peu familier... Cela lui était égal, en fait. Mais il fallait avouer que l'option choisie par Naoki avait le mérite d'être originale. Elle serait bien la seule, au manoir, à l'appeler "senpai". Cependant le sourire amusé du serpent ne s'en alla pas si vite, et il ne put même s'empêcher de rire.

- Oh ne me remercie pas trop vite, tu pourrais bien regréter ton choix.

Dit-il en riant. Il ne cherchait pas particulièrement à l'effrayer, mais il fallait avouer que la vie quotidienne avec Orochimaru était bien souvent haute en couleurs... Après quelques instants à marcher dans les rues aux côtés de Naoki, il se souvint soudain de quelque chose qui le fit arrêter en route.

- Mais au fait, tu n'avais pas faim, toi? Il faudrait peut-être songer à te remplir l'estomac, mh? Qu'est-ce que tu en penses?

Si elle s'accordait à dire qu'un repas ne lui ferait pas de mal, il leur restait deux options : le restaurant, qui était tout près, mais qui coûtait les yeux de la tête, ou bien rentrer au manoir, et se faire sa petite cuisine soi-même... Orochimaru commençait à avoir la dalle, lui aussi. Et pour cause : il était plus de midi.

je ne regreterai jamais sempai! decreta naoki en levan le doit au ciel.[/i]
tu ma fait sortir d'ici. je ne pourrais jamais asser te remercier.
ils continuaient de marcher, l'un a coté de l'autre.
le ventre de naoki ne gromelait plus. et pour cause, elle voupai s'etirer a volonter. ce gargouilli etait de la faim, mais aussi de la peur...
seulement, voila que orochimaru lui rapela cette faim.
les oreilles de la jeune hybride s'aplatir sur sa tete, et les joue de naoki se mirent a rosire fortement.
ano... si. j'avai faim.
mias je ne veu pas que tu fasse un detour moi moi sempai. fait ce que tu avait prevu
naoki ferma les yeux, et , atrapant la main libre d'orochimaru (qui rapelon le a ses petite course dans l'autre main), elle lui souria de la maniere la plus tendre possible.
ano... sempai. ca t'a deranger que je te fasse une petite lechouille?
tu dit hein si ca derange je referai plus
naoki venait de se rendre compte qu'il s'etait a moitier essuyer la joue apres.
je veu pas gener par de sgeste que je fait souvent.

Naoki pensait ne jamais regretter d'avoir choisi de vivre avec Orochimaru. Tant mieux pour elle, parce que quelles que soient les circonstances, il n'accepterait jamais, après cela, qu'elle se plaigne ou qu'elle soit malheureuse. Mais entre nous, il fallait qu'elle ait les nerfs sérieusement bien accrochés, parce que comme je l'ai déjà souligné, la vie avec Orochimaru n'allait pas de soi, et elle n'était pas de tout repos. En effet, la jeune neko risquait bien d'en voir de toutes les couleurs... C'était aussi une des raisons pour lesquelles il aurait préféré ne pas la prendre avec lui. C'était presque que ça ne servait à rien de l'avoir sortie d'une situation difficile pour l'emmener vivre avec lui : c'était comme tomber de Charybde en Scylla. Mais bon, elle semblait déterminée à le suivre quoiqu'il arrive, alors si elle devait en payer les pots cassés, tant pis pour elle. Elle l'avait choisi. Le jeune homme jeta un discret coup d'oeil à sa montre. Midi et demie. Il commençait, lui aussi, à avoir faim.

Mais comme tous les neko dociles, Naoki commençait à dire qu'elle ne voulait pas gêner son maître, ce qui, quand on y pense, est un comportement des plus logiques. Quoi qu'il en fut, il n'était pas dans les habitudes d'Orochimaru de faire quelque chose qui lui déplaisait, ou allant à l'encontre de sa volonté. Il ne fallait donc pas s'en faire là dessus : lorsqu'on le gênait, il ne se privait pas pour le dire. Mais ça Naoki n'en savait rien du tout. Il lui désigna donc son sac de courses.

- J'avais prévu de rentrer chez moi, et de me faire à manger. Donc de toutes manières, ça ne fait pas de détour. Je vais peut-être juste acheter un peu plus de viande, sur le chemin, sinon il n'y en aura pas assez pour deux...

Et ayant pris cette résolution, le jeune homme reprit sa route, en direction du marché, qui était de toutes façons sur le chemin pour rentrer chez lui. Soudain, il sentit une petite main attraper la sienne. Il n'avait pas vraiment l'habitude qu'on le prenne par la main, ou même de tenir la main de quelqu'un tout court, alors il se sentit un peu bizarre pendant quelques secondes. Il ne faut pas oublier qu'Orochimaru n'ayant jamais connu ses parents, et ayant grandi seul loin de toute présence humaine, il n'avait jamais eu l'occasion de tenir la main de quelqu'un. Mais depuis qu'il habitait en ville, il devait bien avoir rencontré des filles, me direz vous. Oui, il posait parfois ses mains au niveau des hanches, voire des fesses, mais jamais encore il n'avait été tenu par la main. Légèrement troublé par la sensation que lui donna cette découverte, le jeune homme n'en écouta cependant pas moins ce que sa petite protégée lui disait. Il répondit presque machinalement :

- Ne t'en fais pas, si ça m'avait dérangé, je ne me serais pas gêné pour te le faire savoir.

Répondit-il sur un ton relativement neutre. Ses yeux étaient durs, mais parce qu'il semblait préoccupé, plutôt que contrarié. Il ne songea même pas à lâcher la main de la demoiselle neko. C'était presque un geste naturel, à présent. Mais il y avait tellement de monde sur le marché qu'il n'avait de toutes façons pas interêt à la lâcher s'il ne voulait pas qu'elle se perde.

Il y avait vraiment beaucoup de monde, en effet, ce jour là, au marché. Orochimaru se faisait lui-même pas mal bousculer. Mais il était patient, et il ne faisait pas attention. gN'importe qui, à sa place, se serait déjà retourné pour gueuler un bon coup, mais ce n'était pas vraiment le style d'Orochimaru. Ses doigts s'étaient refermés sur la main de Naoki pour ne pas la perdre dans tout ce remue-ménage, et comme ça il n'avait pas besoin de garder les yeux sur elle : il suffisait qu'il sente toujours sa main dans la sienne pour se rassurer, et savoir qu'elle était toujours là. Enfin ils arrivèrent au stand du boucher. Un jeune garçon boucher leur adressa un sourire.

- Te revoilà Oro? Tu as oublié quelque chose?

Orochimaru posa les yeux sur la neko qui lui tenait toujours la main. Il ne voulait pas paraitre désagréable, et encore moins rabaisser la demoiselle devant les autres humains, mais il lui fallait un autre morceau de viande.

- Ouais, Ed. J'ai... une invitée qui n'était pas prévue au programme de ce midi.

Le dénommé Ed posa à son tour les yeux sur la neko. Il la fixa quelques instants, puis lui adressa un sourire ravi avant de reposer les yeux sur Oro.

- Je vois. Je suis bien content pour toi, petit veinard! Elle est drôlement jolie! ^^ Bon alors qu'est-ce que je vous sers?

Le jeune étudiant ne prit pas en compte la plaisanterie de son ami, et posa ses yeux de serpent sur l'étalage, après avoir réaffirmé sa prise sur la main délicate de Naoki, comme si inconsciamment, il disait "oui mais c'est la mienne, alors pas touche" [XD] Après avoir promené son regard d'émeraude sur toutes les pièces de viande, il se tourna vers Naoki. Après tout ce n'était pas lui qui allait la manger, la viande!

- Qu'est-ce que tu veux manger? Du veau?

Il attendit que la demoiselle lui désignât une pièce de viande. Les escalopes de veau n'étaient pas bon marché, elles faisaient même partie des pièces les plus chères, mais c'était tellement bon... Pourquoi s'en priver?

[J'ai répondu dans mon manoir ^^]