Seule. Pour longtemps encore ? [TERMINÉ]

[J'avais pas vu ce que t'avais écrit pour "amour" copiteuse ]

Une matinée qui semblait comme toutes les autres. Orochimaru s'était levé tôt pour aller en cours [pour une fois!] Kagami, Naoki et Shikyo commençaient à avoir l'habitude de ce manège quotidien, et elles ne se levaient plus pour le regarder partir. C'était mieux comme ça en fait. A leur âge, il fallait qu'elles dorment suffisamment. Le jeune maître était donc resté seul pour déjeuner, se préparer à partir, et partir. Mais bon, il savait qu'en rentrant, trois adorables neko lui feraient une véritable fête! Et cela suffisait à le motiver pour les quelques heures de cours qui le séparaient de ce moment. Ce matin là il avait décidé d'y aller à pieds. Il pouvait aussi y aller en bus ou à vélo, mais certains matins, et en particuliers ceux pendant lesquels il n'avait pas eu le temps de faire son habituelle promenade matinale, balade quotidienne qu'il faisait généralement aux aurores, mais que pour une fois il n'avait pas eu le courage d'effectuer, il préférait profiter de son trajet jusqu'à la fac pour marcher un peu.

Dans la rue, les gens avaient souvent un comportement étrange ou intéressant à observer. Par exemple, ce matin-là, mais c'était plutôt désagréable comme spectacle, une voisine venait de se disputer avec son homme devant les enfants. Celui-ci avait fini par s'enfuir de la maison, visiblement hors de lui. Et voilà sa bonne femme qui sort à ses trousses, comme une furie, et qui le poursuit en hurlant des insanités de plus en plus embarrassantes. S'il n'avait pas été aussi dramatique, ce spectacle aurait sans doute eu quelque chose de réjouissant... Mais le voisinage était tout de même assez craignos dans le coin >_>; Heureusement qu'Orochimaru habitait dans un manoir, et que le voisinage devait se contenter d'un sacré périmètre de sécurité, incluant le parc de plus de mille hectares. Lorsque parfois des voisins venaient sonner à la porte du manoir, c'étaient presque toujours des cinglés >_>;

Enfin bref... Orochimaru continua son bonhomme de chemin. Le truc, c'est que la furie fit demi-tour, et qu'il croisa de nouveau son chemin. Etant donné la tête qu'elle faisait, le jeune homme dut utiliser tout l'empire qu'il avait sur lui-même pour ne pas se mettre à rire devant elle, ce qui aurait été extrêmement impoli XD Mais dès qu'elle se fut éloigné, l'étudiant se lâcha, et éclata de rire tout seul dans la rue [ce qui, pour de nombreuses personnes, serait un motif suffisant pour le qualifier de "zozo" ^^;] Enfin, il arriva à la fac, ce qui, notons le bien, représentait tout de même une sacrée trotte. Il alla s'asseoir à côté de son pote du moment. Celui-ci lui demanda comment se portaient ses neko, et Orochimaru lui donna des nouvelles de Kagami, Naoki, et Shikyo. Elles se portaient fort bien toutes les trois. Shikyo était guérie de son entorse. Naoki avait découvert la plage avec beaucoup de plaisir et Kagami les glaces à l'italienne et les promenades en forêt.

La suite du cours se déroula sans encombre. Orochimaru suivait avec le plus grand intérêt parce qu'il avait réellement l'intention de devenir médecin. A la fin du cours, qui ne dura que deux heures, Orochimaru repartit à pieds, mais accompagné de son camarade de classe.

- Dis, je me goure pas, c'est bientôt ton anniversaire?

- Exact ^^

- Et qu'est-ce que tu veux pour ton anniversaire, alors?

- T'embête pas avec ça, Richie...

Les deux jeunes gens se disputèrent encore de cette façon quelques temps. Ce n'était pas une vraie dispute, c'était amical. Richie voulait absolument acheter quelque chose pour l'anniversaire d'Orochimaru, mais celui-ci n'était pas habitué à recevoir des cadeaux, et il ne voulait pas que l'on dépense quoi que ce soit pour lui. Soudain, Richie expliqua :

- Bon mais alors au moins, achète toi un cadeau pour toi-même. Comme ça c'est toi qui dépense de l'argent pour toi, donc zéro problème. Fais toi plaisir, mec, ce jour là n'arrive qu'une seule fois par an!

Orochimaru réfléchit en silence à cette proposition, qui finalement lui parut tout à fait honorable. Il essaya de penser à ce qui pourrait bien lui faire plaisir... Et une seule réponse, comme évidente, vint frapper son esprit. Un neko! La seule chose au monde qui pourrait lui faire plaisir serait d'accueillir un neko de plus au manoir. A cette idée, le jeune homme esquissa un sourire légèrement amusé. Puis il salua Richie, qui devait partir dans une autre direction, pour rejoindre sa mère à son travail. Les deux jeunes gens se séparèrent donc. Orochimaru, la tête dans ses pensées, continua son bonhomme de chemin, tout en priant inconsciemment pour ne pas retomber sur l'autre folle furax. Il passa devant l'animalerie, et s'arrêta. En observant la vitrine il se dit :

**Au fond si je dois me faire plaisir pour mon anniversaire, pourquoi ne pas le faire maintenant?**

Il poussa la porte de l'animalerie sans même y penser. Le vendeur, qui commençait à bien connaître Orochimaru, vint l'accueillir sur un ton enjoué.

- Bonjour monsieur Orochimaru! Je ne m'attendais pas à vous revoir si tôt ^^

- Bonjour, Tristan.

- Qu'est-ce que je peux faire pour vous aider, monsieur Orochimaru? ^^

- Je cherche un nouveau neko à adopter. C'est bientôt mon anniversaire, et...

- Je vois, monsieur veut se faire plaisir, mh? ^^

Orochimaru fronça légèrement les sourcils.

- Comment ça? é.ê

- Eh bien j'ai remarqué que monsieur Orochimaru prenait toujours des neko femelles... ^^

- Je n'aime pas tes insinuations, Tristan... --'

Et voilà! Alors que cette journée commençait plutôt bien, il allait réussir à le mettre de mauvais poil, ce con --' Le vendeur s'excusa platement, mais n'en gardait pas moins la même idée à propos du jeune maître. Orochimaru lui expliqua qu'il n'allait peut-être pas acheter aujourd'hui, mais qu'il venait regarder ce qu'il avait en magasin. Tristan acquiessa et le laissa faire. Il ne voulait pas risquer de perdre l'un de ses meilleurs clients. Orochimaru se promena donc dans les rayons. Il y avaient là toutes sortes de neko. Certaines étaient toutes mignonnes, comme des enfants. D'autres étaiens super sexy, et habillées très légèrement. D'autres encore, des mâles, prenaient des pauses de beaux gosses pour impressionner les potentielles maîtresses qui passaient dans la boutique. Mais ils se mirent à cracher de façon hostile quand ils se rendirent compte que malgré les apparences, Oro était un mec [XD *sbaff*]

Riens que pour faire chier Tristan, le jeune homme aurait été prêt à prendre un mec, cette fois. Mais bon, comme cadeau d'anniversaire, un "truc pour faire chier Tristan", ça le faisait moyen >_>; Autant prendre ce qui ferait vraiment plaisir. Aussi continua-t-il à chercher. Et en promenant ses yeux de serpent sur toutes les cages qui s'entassaient devant eux, son regard fut attiré, comme irrésistiblement captivé par deux pierres précieuses, tapies dans les ténèbres d'une cage basse. Le jeune homme, fasciné, avança d'un pas, et s'accroupit près de ladite cage. Une demoiselle neko s'y trouvait. Elle n'était ni incroyablement kawai, ni particulièrement provocante, et pourtant... son regard était tel qu'il arracha un léger "waw" murmuré des lèvres d'Oro. Ses yeux de reptile se mirent à briller. Il semblait être tombé sur un trésor. Intrigué, il resta là, accroupi devant la cage, ne pouvant détacher son regard de celui de l'animal qui se trouvait à l'intérieur.

[Désolé je voulais faire plus long et puis je me suis dit qu'il fallait quand même que je te laisse réagir ^^;]

[J'avais pas vu non plus =p... C'est changé ! Et merci de t'inquiéter de ma réaction XD]


Tenshi entendit la clochette du magasin tinter.

*Allons bon, voilà encore une jeune fille cherchant "un neko kawai", ou juste un animal de compagnie tout gentil tout mignon... Ah ? "Monsieur Orochimaru" ? C'est un homme... Quel nom étrange...*

Elle ne le vit pas tout de suite, il déambulait dans le magasin. Elle aperçu d'abord sa façon de marcher, et sa prestance. Tenshi fut attirée rien que par son aura ; il se dégageait quelquechose de spécial, sa curiosité en était attisée. Intriguée, elle se leva de son lit où elle était assise et vint discrètement au milieu de sa cage. C'est alors qu'il sembla l'apercevoir ; et à sa grande surprise, il s'accroupit devant elle.

Elle ne put alors réagir : qu'il était beau ! Ses yeux surtout, reptiliens, l'hypnotisaient presque, et elle comprit alors le sens de son nom. Ils restèrent ainsi en chiens de faïence, l'un dans le regard de l'autre. Elle le détailla du regard : Grand, assez jeune mais apparement pas plus qu'elle, il devait être un ou deux ans plus âgé qu'elle. Il avait l'air de savoir ce qu'il voulait, d'après les intonations qu'elle avait perçu de sa voix. C'était, elle en avait l'impression, le genre de maître qu'elle recherchait.
Son regard... Elle n'en osait plus bouger. Il la fascinait, ce regard et même l'être tout entier qui se tenait accroupi devant sa cage. Elle n'en osait plus bouger, et pourtant d'habitude elle était loin de se laisser impressionner ! Mais là, le jeune homme la regardait avec tant d'insistance qu'elle finit par se reculer au fond de sa cage, sans le quitter des yeux. Elle, être impressionnée par quelqu'un ? Celà ne lui était arrivé qu'avec son père, et de cette personne elle ne gardait pas un excellent souvenir. Tenshi frissonna en repensant à cet homme. Elle baissa furtivement le regard vers le sol.

*Après tout, j'ai bien réussi à lui échapper un jour, je ne vois pas pourquoi je devrais être impressionnée par ce jeune homme !*, pensa-t-elle subitement.

Elle releva le regard aussi promptement qu'elle avait regardé le sol, épousseta son long manteau et vint, d'une démarche souple et assurée, se poster juste face-à-face avec "Monsieur Orochimaru". La jeune neko s'assit alors, entourant ses genoux de ses bras [c'est peine perdue Oro, aujourd'hui elle est en pantalon XD *se prend une baffe d'Oro et un coup de griffe de Tenshi >////<*], et resta à le fixer sans jamais baisser le regard, de son regard clair comme de l'eau. Premier affrontement. Allait-il s'irriter ? S'en amuser ? Ou autre ?
Tenshi attendait impatiemment la réaction du jeune homme juste séparé d'elle par quelques centimètres et des barreaux. Elle voulut aussi prendre lesdits barreaux dans ses mains, mais son geste fut trop rapide, et tendit les fines cordelettes à ses poignets ; le collier se serra alors autour de sa gorge, et lui fit monter les larmes aux yeux. Mais pas question qu'elle se plaigne. Aussi resta-t-elle face à Orochimaru, attendant la suite des événements.

[Nan mais t'étais pas obligée de changer ^^;]

Alors qu'il la fixait dans les yeux sans rien dire, la demoiselle neko s'enfonça dans les ténèbres de sa cage. Etait-elle intimidée? Cela paraissait plutôt étrange, comme comportement, étant donné que le jeune maître n'avait décelé aucune forme de timidité chez cette neko. Il ne croyait pourtant pas être aussi impressionnant que cela [comme quoi il y a des gens qui n'ont pas du tout conscience de la réalité, même quand il s'agit de ce qu'ils sont >_>;] Intrigué, il essaya de voir plus loin dans la cage, mais le peu de lumière filtré par la vitrine n'entrait pas jusqu'au fond, et là où était tapie la petite féline, c'était un noir épais, profond, impénétrable. Seuls les yeux de l'hybride possédaient suffisamment d'éclat pour qu'on les localise dans le noir. Soudain, l'intérieur de la cage se mit de nouveau à bouger, et les yeux de serpent d'Orochimaru, habitués à capter le moindre mouvement, distinguèrent bientôt de nouveau les formes de l'animal qui revint se poster au devant de la cage, juste derrière les barreaux.

Elle s'assit alors, un éclair de détermination dans les yeux, et se mit à fixer le jeune homme avec insistance. Fort amusé par cette attitude farouche, mais tellement mignonne, celui-ci ne put empêcher un fin sourire de s'étirer sur ses lèvres. Il eut enfin le loisir de promener ses yeux sur la demoiselle toute entière. Et les traces de coups qu'il y trouva firent bien vite disparaître son sourire. Lorsqu'elle tendit ses pattes, et qu'elles furent arrêtées dans leur élan par les chaines qui les reliaient à son cou, le sourire avait totalement disparu, et le visage du jeune homme prit une expression beaucoup plus grave. Il sembla réfléchir quelques instants. Ses lèvres bougèrent une ou deux fois, comme s'il allait dire quelque chose, mais aucun mot ne dépassa ses lèvres. Ses yeux étaient maintenant emplis de douceur. Cette neko était décidément particulière. Elle n'avait rien de commun avec la moyenne des neko qui se trouvaient dans cette animalerie, mais en plus, ses réactions étaient elles aussi inattendues et étranges.

Bref, elle n'avait rien à voir avec une peluche ou une poupée, mais elle n'en était que beaucoup, beaucoup plus intéressante. Et c'est à ce moment qu'il comprit : contrairement à Kagami et Naoki, que le destin avait placées sur sa route, et qu'il s'était senti obligé de prendre, s'il devait repartir avec cette demoiselle neko, ce serait parce qu'il l'aurait choisi. Et cela fait une différence énorme, même si on ne s'en rend pas toujours compte. Cela pouvait aller jusqu'à changer la relation de maître à neko, bien après que l'adoption soit faite. Après encore un moment d'hésitation, cependant, et que l'on comprend aisément, puisque s'il devait adopter cet animal, il en serait à sa quatrième neko, et que la loi lui interdisait d'en prendre d'avantage avec lui. Après un moment d'hésitation, donc, il demanda sur un ton doux :

- Quel est ton nom?

Question tout à fait anodine, mais c'était en général la première question qu'il posait à un neko qu'il était peut-être sur le point d'adopter. Pourquoi? Parce que le premier pas à faire pour considérer quelqu'un comme une personne, c'est sans doute de connaître son nom. Sinon il n'est rien de plus qu'un animal. Même chose si on lui donne un nom que l'on a choisi. C'est en connaissant le nom que ses parents lui ont donné que l'on fait le premier pas vers le respect. Quand elle lui aurait donné son nom, il lui indiquerait le sien. Premières bases d'un échange avec une créature qui, semblait-il, restait plus sauvage que domestique.

Lorsque le collier de cuir l'étrangla, Tenshi crût voir l'expression changer dans les yeux du jeune homme toujours accroupi devant elle. Désapprouvait-il ce genre de pratique ? La neko, qui n'avait connu jusqu'à lors que des traitements de ce genre, doutait qu'il y eût des maîtres ainsi. Mais après tout, pourquoi pas ?
Le froncement de ses sourcils, ses yeux qui la regardaient, la petite moue au coin de ses lèvres...

Elle était alors déterminée à faire des efforts de sociabilité pour qu'il l'emmène avec lui. Aussi ne rechigna-t-elle pas lorsqu'il lui demanda son nom, et répondit d'une voix basse et mal assurée, dûe au fait qu'elle n'avait parlé depuis longtemps :

- Tenshi, Monsieur. Jigoku Tenshi.

Elle aurait à présent aimé en savoir plus sur lui, ses habitudes envers les nekos, ou je ne sais quoi d'autre, mais pour continuer ce moment d'échange avec lui. Ça faisait si longtemps qu'elle ne s'était pas senti en confiance au point d'oser parler avec quelqu'un ! Et pourtant, là, en quelques minutes à peine, il avait engagé la conversation sans difficulté, sans a priori sur elle...

C'est à ce moment que le gérant choisit de rentrer dans la pièce, et s'excusant auprès d'Orochimaru, tendit un bol contenant une pâtée informe et dont le fumet n'était pas des plus exquis à Tenshi. Il pensait que voulant paraître au mieux devant un potentiel maître, elle mangerait sans rechigner.
Que nenni !
A peine eut-il posé le bol dans la cage qu'il eut juste le temps de refermer celle-ci avant que le bol et son contenu ne soient explosés contre le sol de la cage et les barreaux. La jeune neko l'avait envoyé valser d'un coup rageur.

Mais elle se rendit compte que, dans sa fureur, la pâtée avait un peu taché les mains d'Orochimaru, et la chemise du gérant (mais ce dernier, elle s'en fichait. Elle se réjouissait plutôt de son geste).
Elle allait se faire corriger, c'était sûr. Au moins par le gérant, et peut-être même par le jeune homme. Tenshi croisa le regard d'Orochimaru, baissa le regard et les oreilles, dans un ersatz d'excuse qu'elle ne formulerait pas à voix haute. Puis elle se tourna vers le gérant, et le fusilla littéralement du regard. Celui-ci aurait été mort depuis longtemps si de véritables revolvers avaient été à la place du regard massacrant de la jeune neko. Après tout, cet incident était de sa faute !

Mais ce ne fût pas du goût de celui-ci, qui après deux ou trois mots crus lancés à la neko se tourna vers Orochimaru et se perdit en courbettes et excuses ; il ne voulait pas perdre un client.

- Mille excuses, Monsieur Orochimaru, cette neko est intenable... C'est le quatrième jour qu'elle refuse de s'alimenter, et pourtant voyez que je suis prévenant et tente de la nourrir quand même... Néanmoins, son geste envers vous est impardonnable. Soyez sûr qu'elle sera punie en conséquence.

Tenshi n'en croyait pas ses oreilles noires de neko. C'était de sa faute ?! De sa faute, si elle avait perdu l'appétit à force d'être cloîtrée dans une cage, de sa faute si elle ne supportait plus cette cage miteuse et les jours qui se ressemblaient tous, de sa faute si ce gérant ne comprenait rien et ne voulait pas la laisser tranquille, mourir à petit feu dans sa cage si elle n'était pas adoptée ?
Folle de rage, elle se retrancha au fond de sa cage et, ne pouvant calmer sa fureur, marcha de long en large, les yeux étincelant de colère. Ses griffes rétractiles rentraient et sortaient violemment de ses coussinets, elle marchait mécaniquement, avec des soubresaults. Puis elle finit par donner un violent coup de pied dans les barreaux de la cage, symbole de sa captivité. Brusquement calmée, elle se laissa tomber au sol en laissant ses jambes se dérober sous elle, puis commença à tracer des "dessins" abstraits de la pointe de sa griffe dans le sol. Elle sentit poindre les larmes dans ses yeux :
* Je parie que maintenant, il ne voudra plus m'adopter, après m'avoir vue comme ça. Mais qu'ai-je fait...* pensa-t-elle, se lamentant mentalement.

Et elle eut raison : Le gérant entraîna Orochimaru vers d'autres nekos. Dès que celui-ci eût le dos tourné, s'intéressant à d'autres neko, le gérant retourna à la cage de Tenshi, et tira violemment sur les cordelettes qui reliaient les poignets de la neko à son mince cou, l'étouffant par à-coups et la meurtrissant.

Cette journée là voyait sa matinée se terminer... Dust ne savait pas que c'était le jour de l'anniversaire d'un certain être à sang froid (ou chaud selon devant qui il se trouvait XD) et ne le saurait jamais, par contre ce fait, la présence d'Orichimaru, les scène dans l'animalerie... tout semblait se lier et s'emboiter pour arriver à une seule chose : que le jeune homme finisse par croiser la détresse d'une néko, seule dans sa cage et étranglé par un sadique système de menottes lui enserrant le cou à chaque mouvements.

Mais revenons un peu à ce qui fit que cette rencontre eu lieu. La matinée s'achevait donc doucement, agonisant sous les coups de plus en plus rapprochés de midi quant, marchant dans la rue, Dust vit un être pâle pénétrer dans une boutique de vente d'hybrides. Par pure curiosité de voir plus clairement les traits de ce drôle de personnage, Dust imita Orochimaru, passant à son tour dans la boutique avant de s'immobiliser à quelques distances, faisant semblant de regarder d'autres hybrides tout en épiant discrètement celui qui l'avait ainsi intrigué.
Il assista donc en spectateur à la scène en entier, fronçant ses yeux sous le traitement que recevait la pauvre hybride dans sa cage. Et si il ne comprit pas tout ce qui se disait ou se passait du fait de son relatif éloignement il vit que la fin de la petite tranche de vie était arrivé quant le supposé albinos aux yeux dorés de reptiles alla passer à d'autres cages.

/La pauvre, la voilà de nouveau seule... Hey mais ce gars est en train de l'étrangler !!!/

Sortant de ses pensées le jeune homme alla très fermement refermer sa poigne sur le bras de Tristan, le boutiquier, le fixant avec un regard apte à congeler plus d'un volcan en activité sur tout le globe. Puis, silencieusement, il lui fit lâcher les courroies de cuir que portait Tenshi et désigna d'un coup de tête le prince Orochi' qui continuait à flâner dans la boutique.

-Va donc retrouver ton super client friqué, et avant que je fasse scandale, "Tristan" !

Le jeune homme aux cheveux roses n'avait en ce moment rien à envier su serpent en matière de regard assassin et hypnotique. Le marchand garda son calme par fierté mais perdit son assurance, s'extirpant des mains de Dust avec la figure blanche comme de la craie à cause d'une certaine appréhension et surtout de l'humiliation.
Mais déjà il ne s'intéresse plus à ce stupide et rapide pugilat, accroupis devant les barreaux de Tenshi c'est à voix basse qu'il lui demande...

-Ca va ?!? Tu veux bien que je t'enlève tes entraves ?!? Tu vas finir par t'étrangler pour de bon avec ces saloperies !"

Et sans réellement prendre le temps d'attendre une réponse il rentre ses mains dans la cage, cherchant à lui enlever ces lacets de cuir en prenant grand soin de ne pas tirer dessus pour ne pas plus l'étouffer...

Tenshi suffoquait par à-coups, sa vue se brouillait. Tout était flou et les mouvements violents imprimés sur les cordelettes qui resserraient le collier pour l'étrangler lui faisaient voir des étoiles. Tout était flou, son cerveau n'avait plus la capacité d'analyser correctement la situation, et même les sons étaient confus.
Dans cet univers brouillardeux, la neko sentit brusquement un arrêt des tensions brusques sur sa gorge. Une rumeur indistincte, deux personnes sûrement qui parlaient non loin de sa cage. Sa tête lui tournait, et le bras sur les yeux, accroupie, elle tentait de reprendre ses esprits.

La rumeur qui s'arrêta. Toujours le sol qui tanguait devant ses yeux, qu'elle ferma pour cesser cette vision qui lui donnait envie de vomir. Tout contact visuel avec les alentours perdu, elle se remit peu à peu du traitement qu'on lui avait infligé.

*Tiens, il semble qu'il reste quelquechose devant ma cage. Non, ça parle ; quelqu'un. Est-ce à moi qu'il parle ? Oow, j'ai encore la tête qui tourne...*

La neko entendit que l'homme qui était semblait-il intervenu pour que cesse sa punition s'adressait à elle. Mais étant encore dans un état second, elle ne parvint pas à saisir les sens des paroles prononcées. Aussi, lorsqu'elle vit deux formes qui s'avérèrent être des mains quand elle réussit à les voir distinctement, elle fit par réflexe un bond en arrière, s'apprêtant à répliquer (physiquement bien entendu, pas verbalement) si nécessaire. Mais elle était encore instable sur ses jambes un peu flageolantes, et chancela.
Alors qu'elle rétablissait tant bien que mal son équilibre, elle vit le regard mi-étonné mi-inquiet de l'homme en face d'elle. Elle le détailla mentalement : des cheveux roses, un visage qui semblait être d'habitude avenant mais qui était en ce moment barré d'une ride de contrariété tandis qu'il regardait le mécanisme de cordelettes et de collier qu'arborait Tenshi...

Il paraissait avoir voulu lui enlever ses entraves. Était-ce possible ? Méfiante mais ne pouvant réprimer au fond d'elle une lueur d'espoir, elle s'approcha de nouveau des barreaux de sa cage, près de l'homme, doucement, surveillant le moindre mouvement de sa part. A la moindre main levée sur elle, elle aurait vite fait de refaire un bond vers le fond de sa cage.
Elle se mit à genoux, et tendit un peu ses bras vers l'avant. Mais après tout, peut-être avait-elle mal compris ? Peut-être que cet homme s'était proposé de continuer la punition que le gérant avait commencé à infliger à la neko tandis que ce dernier s'occuperait du premier homme qu'elle avait vu (et qu'elle avait fini par éclabousser de pâtée...) ? Prise de doute, avant que l'homme en face d'elle ne fasse un geste, elle ramena ses bras près de son corps. Tenshi baissa les oreilles, ne sachant que faire. Quelle conduite valait-il mieux adopter ?

Pourtant, au fond d'elle, elle tendait à penser que cet individu, accroupi devant sa cage, ne lui voulait pas de mal. Cependant la moindre erreur de jugement pouvait être source de douleur. D'un geste marqué d'hésitation, elle avança de nouveau ses bras vers les barreaux de la cage. Voyant que l'homme n'avait pas l'air de vouloir s'en saisir brutalement et par ce biais de l'étrangler à l'image du gérant, elle s'enhardit légèrement, et avança franchement ses membres supérieurs vers lui, tout contre les barreaux.
Aux aguets, les sens en alerte, elle attendait à présent la suite des événements.

Dust n’avait pas immédiatement remarquer l’état à l’extrême limite de l’évanouissement dans lequel se trouvait Tenshi alors qu’il lui parlait et tendait vers elle ses mains. C’est pour ça que la très brusque réaction de recul de la Néko le surpris et le peina quelque peu : pourquoi dont fuyait-elle alors qu’il s’était proposé et avancé pour l’aider, presque la sauver même ?!?
La réponse vint toute seule quant il vit l’hybride féline tituber et se rattraper aux barreaux de sa cage. La pauvre semblait totalement désorientée et perdue et au final Dust avait du mal de lui en vouloir vus ce qu’elle venait de subir ! Même si la crainte qu’il voyait se refléter dans ses yeux lui faisait un peu mal au cœur alors qu’il s’était porté à son secours pour l’aider, presque la sauver même !

-Allons rapproche toi ma pauvre petite, je ne vais rien te faire promis…

Et il la vit effectivement revenir très doucement vers lui, encore bien mal assurée de devoir ou non lui accorder assez de confiance pour l’écouter. De son coté le jeune homme tentait de se faire doux tant dans les intonations de sa voix que dans les traits de son visage, la regardant approcher en l’encourageant d’un fin sourire.
Quant enfin elle arriva à trouver en elle assez d’espoir et de confiance pour lui tendre ses poignets prisonniers Dust la flatta d’un véritable sourire, grand et franc, s’attaquant aux bracelets pour libérer les mouvements de la Néko et lui éviter de l’étrangler à l’avenir.

-Attends sagement ma toute belle, dans quelques secondes tout ça sera un mauvais souvenir…

Il parlait sans trop prêter attention à son choix de mots, voulant juste créer entre eux un lien par la parole, sans doutes pour la pousser à la confiance un peu plus et lui assurer qu’il ne lui voulait pas de mal.
Quant enfin il parvient à la libérer de l’odieux système de collet coulissant il la laissa recouvrer sa liberté, se contentant de tenter de passer une de ses mains dans ses cheveux en une douce et rapide caresse, mais peu rassuré de la façon dont Tenshi interpréterait une main levée au dessus d’elle il se tint prêt à se retirer vivement en cas de coups de griffes.

-Et comment tu t’appelle petite Néko ? Tu as un nom ? Tu veux bien me le dire ?

Tenshi orientait ses oreilles selon les sons qu'elle captait ; à cet instant elle en avait une dressée, écoutant les paroles de l'homme, et l'autre baissée, prêtant attention aux bruits autour de ses poignets.

L'individu en face d'elle était doux et semblait ne pas vouloir l'effrayer. Alors qu'elle avait totalement repris ses esprits contrairement à la première fois où il l'avait touchée, elle pouvait à présent apprécier ses gestes délicats et loin de toute brutalité, le son de sa voix presque caressant tant il parlait doucement et d'un flot continu de paroles rassurantes. Tenshi écoutait d'une oreille distraite les propos de l'homme, faisant plus attention à son intonation et s'en laissant un peu bercer, car elle savait que les humains pouvaient tenir des propos en désaccord total avec leur coeur. Bien que, pensa-t-elle, ce ne fusse pas le cas de l'homme en face d'elle.

Elle sentit les liens de ses poignets se distendre, et sa gorge fine fût libérée elle aussi. Quel soulagement ! Elle ne savait plus depuis combien de temps elle portait ce dispositif qui entravait quelque mouvement ample qu'elle faisait. A y réfléchir, c'était peut-être pour ça que lorsqu'elle était calme dans sa cage, elle était pratiquement amorphe, et que de cette manière elle n'avait pas intéressé des acheteurs qui n'auraient pas été rebutés par les entraves. A vrai dire, au moment présent, Tenshi n'était pas à philosopher sur ce genre d'interrogations qui, somme toute, n'ont pas de valeur primordiale.

Elle allait approcher sa main de l'autre pour masser ses poignets endoloris alors que l'homme finissait d'ôter le collier, quand elle aperçut une main levée au-dessus d'elle. Instinctivement, elle ferma les yeux et se raidit ; elle n'allait pas se montrer violente envers quelqu'un qui l'avait ainsi libérée de ses entraves, dût-elle supporter quelques coups par la suite, bien qu'elle ne sache pourquoi.

Au contact de la main de l'homme dans sa chevelure, elle tressaillit violemment avant de se calmer vu qu'il avait eu la délicatesse de rendre son geste bref. Aussi Tenshi n'eut-elle qu'une réaction de surprise, à savoir lever les yeux en un regard plein de questions et d'une innocence qui transparaissait malgré sa condition actuelle.
D'un geste mécanique, elle passa sa propre main dans ses cheveux là où il l'avait caressée, l'air songeur. Puis elle fit ce qu'elle avait à l'origine l'intention de faire : masser délicatement ses poignets et sa gorge meurtris par l'affreux dispositif enfin ôté.

Alors qu'elle délassait son cou fin, elle entendit l'homme lui demander gentiment et avec plein d'égards son nom, pour autant qu'elle veuille le lui donner.
D'une voix rendue encore plus faible par l'intervention brutale du gérant sur sa gorge, elle murmura :

- Tenshi, Monsieur. Jigoku Tenshi.

Mot pour mot ce qu'elle avait dit à l'homme qui était venu la voir précédemment. Mais celui-ci semblait plus avenant et chaleureux. Aussi lui donna-t-elle son nom malgré la timidité qui la rongeait et le manque d'habitude de parler. Enhardie par l'attitude de l'homme envers elle, la neko poursuivit :

- Et vous, Monsieur ?

Libérée de ses entraves la Néko semblait déjà bien soulagée, mais loin d’être en confiance encore ! Prudemment Dust demeurait à sa porté tout comme elle restait dans la sienne, prêt à se reculer aux moindres gestes trop vifs de la part de l’hybride féline. Non pas qu’il la pense mauvaise, non, elle ne semblait vraiment pas méchante ou même disposée à faire du mal aux humains par envie ou par colère comme certains et certaines autres de sa race… mais elle avait peur et se trouvait perdue dans sa cage, c’était visible dans ses yeux, dans ses gestes mal assurés et sa posture craintive et le jeune homme ne tenait pas à récolter un coup de griffes dicté par la peur de Tenshi.
Mais à l’inverse de ce qu’il avait craint la Néko ne bougea pas, se contentant de se recroqueviller sur elle même en fermant les yeux, attendant… un coup, une gifle, une main se refermant sur sa gorge… quel pouvait avoir été son passé et quel pouvait être son présent pour qu’elle ait été habitué à réagir ainsi ? Dust ne le savait pas et devait même s’avouer redouter le moment où, peut-être, il l’apprendrait et se retrouverait projeter au banc des accusés de la Race Humaine, devant un nouveau témoignage d’Hybride racontant ce que les humains avaient de plus noir en eux, leur besoin irrépressible de dominer, et de se faire les juges et bourreaux de ce qu’ils considéraient comme inférieurs.

Le contact fut bref et doux, du moins pour Dust, et il aurait pu rester plaisant si un regard limpide d’innocence et d’incompréhension ne s’était pas levé sur lui à la fin de cette caresse.
Ces yeux interrogatifs renseignaient bien trop sur ce qui avait du être la vie de Tenshi… à bien y réfléchir le jeune homme aurait encore préféré un regard haineux que cette désarmante innocence d’une personne qui n’arrive pas à comprendre ou même à envisager qu’on puisse être simplement affectueux ou même neutre envers elle.

Il la laissa frotter ses marques aux poignets et à la gorge avant de l’entendre répondre d’une voix encore étranglée. L’entendre ainsi s’exprimer faisait mal au cœur de l’humain, et il espérait bien ne plus jamais l’entendre lui répondre aussi faiblement.
Car doucement, en lui, une idée faisait son chemin et lui semblait de plus en plus limpide et logique quant à son application, aussi quant elle osa lui demander son nom il lui sourit en posant une de ses mains sur celle de l’hybride, l’y caressant en formulant ces mots :

-Je m’appelle Abbachio Dust, je serais ton nouveau maître Tenshi.

Non il ne lui demandait pas son avis, sans doutes car il avait conscience d’avoir déjà assez d’ascendant sur elle pour qu’elle lui donne son approbation. Et puis à quoi rimerait qu’il pose la question, c’était un fait qu’une Néko n’aurait pas son mot à dire et devrait accepter. Et puis, lui, savait qu’elle dirait sûrement oui et cela lui suffisait pour assurer son choix de la faire sortir de sa cage.

-Je ne te demande qu’une chose, c’est de tout oublier de tes anciennes habitudes et de m’écouter à la place pour t’adapter à ma façon de faire d’accord ?

Il ne lui demandait pas ça pour la déposséder de ce qu’elle était mais par crainte de la découvrir, les réactions apeurées et méfiantes de Tenshi l’avaient déjà attristé il ne tenait pas à la laisser lui démontrer par ses gestes tout ce qu’elle avait prit l’habitude de considérer comme normal. Il préférait lui imposer une franche rupture annoncée avec ce qu’elle avait vécut, cela vaudrait mieux pour lui, et, peut-être, pour elle.

Tenshi se raidit lorsque l'homme posa sa main sur la sienne. Elle n'appréciait pas qu'on la touche, ainsi, sans raison particulière. Aussi, pour réfreiner une quelconque pulsion elle tenta de se concentrer sur les paroles qu'il lui adressait :

-Je m’appelle Abbachio Dust, je serais ton nouveau maître Tenshi.

Ah... Ça changeait tout. A partir de ce moment, quoi qu'il ferait, elle n'aurait pas son mot à dire. Elle devrait supporter la moindre de ses idées, de ses envies, sans rechigner. Pourquoi ? Question de hiérarchie. La neko y accordait beaucoup d'importance. De ce fait elle s'était mentalement enjointe de rester au stade de protestations silencieuses, estimant qu'elle n'était pas en droit de s'exprimer plus. Elle se calma et n'essaya pas de retirer sa main des caresses de son nouveau maître.
Qui plus est... elle devait s'avouer qu'elle avait plus que tout envie de sortir de cette cage insalubre et morne. Celui qui se désignait comme son nouveau maître n'avait pas l'air d'être pire que son père, il semblait même respectueux envers ses neko. Mais il était trop tôt pour déduire de son comportement et de son attitude jusqu'à lors toute conclusion qui se serait avérée trop hâtive.

La jeune hybride était perdue dans ses pensées, gardant un tant soit peu d'attention envers l'humain à ses côtés car elle était loin d'accorder sa confiance facilement.

*Je... je vais revoir l'extérieur ! Finis les barreaux qui obscurcissent la vue du monde que j'ai eue depuis que je suis entrée ici ! Je vais pouvoir de nouveau marcher, voir tout plein de choses, parfois inconnues jusqu'à lors... Oh, ne tire pas des plans sur la comète, ma grande... tout dépendra de ce que cet humain fera de toi. Bah, je verrai bien... et au pire je me suis déjà enfuie une fois, ça ne devrait pas être trop compliqué à remettre en oeuvre... Non, il ne faut pas que je parte comme ça. Nouveau maître, nouvelle vie ? Qui sait...*

Alors qu'elle terminait sa réflexion sur sa condition ainsi, elle entendit Dust lui faire sa première demande, à savoir oublier ses anciennes habitudes et se conformer à ce qu'il lui dirait.
Celà tombait sous le sens, elle se devait de lui obéir, parfois au prix d'un silence exprimant son désaccord, mais c'était dès lors son supérieur hiérarchique. Tenshi eut néanmoins des doutes : arriverait-elle à se défaire de gestes devenus automatiques depuis les 15 ans et quelque qu'elle avait vécu avec son ancien maître et père ? Elle ne pouvait s'imaginer regarder, par exemple, une main levée au-dessus d'elle, sans crainte et sans avoir une irrépréssible envie d'attaquer cette main génératrice de coups sans pour autant pouvoir exaucer cette envie.
Cependant, il était son maître... elle se promit de faire de son mieux, pourvu que ce qu'il lui demande ne soit pas complètement irraisonné et qu'elle le supporte.

Il lui vint une question à l'esprit, qu'elle mit un certain temps à formuler de manière claire devant Dust, qui eut de ce fait comme réponse à sa question un long silence alors que l'hybride était absorbée dans sa réflexion. Elle leva les yeux sur lui lorsque ce fut à peu près clair dans sa tête, et lui dit, d'une voix timide :

-Oui, monsieur. Comme vous êtes mon maître, souhaitez-vous que je m'adresse à vous en disant "maître" ou "Dust-sama" ?

Elle se rendit ensuite compte que cette question avait été surtout motivée par le fait que son père, si elle avait l'audace de l'appeler par son nom de famille, lui faisait sentir que celà lui déplaisait et qu'elle devait l'appeler "maître". Elle baissa alors les oreilles, en colère contre elle-même de manquer déjà à sa promesse d'oublier ses anciennes habitudes.

Emiael fut quelque peu nerveux pendant le silence suivant sa question. Il s'imaginait trop de fausses choses qui aurait put brusquer ou même braquer Tenshi contre lui. Avait-il été indélicat ? Ou en demandait-il trop ? Assurément sa requête n'était, de toutes façon, pas anodine puisqu'il lui demandait de changer du tout au tout ni plus ni moins et, suite à se silence, il se trouva égoïste, et terriblement dur avec ce qu'il réclamait d'elle.
Aussi quant finalement elle releva les yeux sur lui se sentit-il soulagé et ne put-il s'empêcher de sourire, rassuré qu'elle lui parle à nouveau.

-Je préférerais que tu m'appelle Dust, après si tu tiens à m'appeler Dust"-sama" ou juste Dust c'est comme tu le voudras toi, tant que ce sont tes actes qui restent respectueux l'appellation m'ira.

Mais voilà déjà qu'elle retombait dans son attitude farouche, oreilles baissées et air contrit sur son visage, pourtant fort jolis sans cette expression de colère sourde envers... lui ? elle ? Le jeune homme ne pourrait le dire. Mais il avait la solution parfaite pour ce genre de situation, l'ouverture de la cage !
Avec cela il était à peu prêt sur de dérider Tenshi et de lui faire quitter son humeur maussade. Il héla donc un vendeur et lui demanda d'ouvrir la porte de la prison contenant l'hybride, arguant qu'il réussirait parfaitement à s'occuper de cette néko qui était réputée pour posséder un très très mauvais caractère. Finalement le boutiquier plia et se pencha sur la serrure maintenant la porte close pour y faire tourner une clef et laisser devant la jeune fille Féline un porte grande ouverte.

-Allez sort Tenshi, il est temps de passer vite-fait t'acheter quelques affaires puis de rentrer à la maison, j'ai une personne à te présenter, un néko...

Ne voulant pas réitérer la scène de la caresse où la pauvre c'était préparée à recevoir un coup, Dust se retint de lui imposer à nouveau un contact bien qu'il en avait l'envie, ne serait-ce que de luis caresser à nouveau les cheveux.
D'un sourire il l'encouragea à quitter la captivité que symbolisait les barreaux qui la restreignaient à sa cage comme unique horizon. Il sentait qu'avec elle patience et douceur feraient des merveilles, un du moins réussiraient à assujettir la jeune néko bien plus surement que toute la violence dont étaient capables les hommes... Non pas qu'il veuille tant que cela la dominer d'ailleurs, non, mais en tant que son maître il pensait juste à la façon la plus efficace et agréable -pour eux deux- de se faire écouter sans trop de discutions.
Puis, remarquant qu'elle ne portait pas de collier, du moins pas un avec une médaille de propriété au nom de Dust, l'humain repencha son attention sur elle, parlant d'une voie douce et caressante, autant que possible.

-Tu voudras un collier en particulier Tenshi ? Tu peux avoir celui que tu voudras, quel qu'il soit.

Il tenait à la laisser choisir, déjà car après tout ce ne serait personne d'autre qu'elle-même qui le porterait mais aussi car, en un certains sens, le choix du modèle refléterait à un certain point son état d'esprit ainsi que sa façon de penser. ....Et peut-être même sa façon d'appréhender ce nouveau départ avec un nouveau maître qu'elle ne connaissait certes pas encore mais qu'elle avait déjà dut tenter de juger au débotté.
Enfin ! Pour le moment c'était malvenus de faire de la pseudo psychologie, il n'attendait que la sortie de la féline demoiselle, et, peut-être dans un rêve impossible, la demande muette d'une seconde caresse qu'elle ne connaissait que si peu ?.

-Je préférerais que tu m'appelle Dust, après si tu tiens à m'appeler Dust"-sama" ou juste Dust c'est comme tu le voudras toi, tant que ce sont tes actes qui restent respectueux l'appellation m'ira.

Ainsi, elle était plutôt libre, tout du moins verbalement parlant. Si elle se référait à sa vie passée, ç'en était presque grisant. Mais la jeune neko était déterminée à ne pas se laisser dépasser par son enthousiasme du nouveau départ s'offrant à elle. Toujours se maîtriser, tant que possible. Telle était sa ligne de conduite, enfin celle qui lui avait été inculquée, la marquant aussi profondément que l'aurait fait une marque au fer rouge. Aussi se contenta-t-elle d'acquiescer :

- Bien, Dust-sama.

Oui. "-sama". Ce serait mieux, tout du moins dans un premier temps, de garder de la distance. Elle lui était inférieure. Non, ça, c'était avant. Et maintenant ?
L'hybride, absorbée dans cette spirale où se confrontaient "l'avant" et "le présent", n'entendit pas son maître palabrer avec le vendeur, et ne se rendit vraiment compte de sa situation que lorsqu'elle vit la porte de la cage ouverte devant elle.
Interdite, elle n'osa bouger. Et fixait l'entrée, avec la porte grande ouverte, quasi-hypnotisée.
Ce ne fut que lorsque son maître lui parla qu'elle sembla émerger de sa transe, dans un léger sursaut. Précautionneusement, elle passa de la station assise à accroupie, et posa une main vers l'avant, puis l'autre, les yeux toujours rivés vers l'entrée béante de la cage, comme si elle s'attendait à ce que la porte se referme brutalement.
Son regard bleu quasi-transparent ne quitta pas l'ouverture et elle ne cilla pas tant que sa paume n'eût effleuré le métal froid qui marquait le seuil de la cage. Comme électrisée, elle fit presque un bond pour sortir, et se retourna pour regarder toujours la cage.
En se relevant, elle se surprit à être quasiment nostalgique. Encore une page de son existence de tournée. Elle se tourna ensuite vers son maître ; il avait parlé de lui acheter quelques affaires, aussi supposait-elle qu'elle aurait à le suivre. Se tenant à distance respectueuse, elle baissa les yeux pour ne pas fixer de son regard translucide Dust.

Ainsi il lui fallait choisir la marque de son appartenance. Tenshi avait l'impression que son maître lui imposait de choisir, pour lui montrer la franche différence avec son mode de vie jusqu'à lors. Soit.
La jeune hybride s'approcha du présentoir où trônaient une trentaine de colliers, de tailles, formes et couleurs différentes. Elle avait un choix total, selon les paroles de Dust. Sous le regard du vendeur, elle en toucha un, prit en main un autre, observa avec dégoût un troisième... fit tourner le présentoir... et l'arrêta soudain. Un collier de cuir noir, avec une unique boucle au milieu, nantie d'une petite décoration discrète, attira son attention. La neko le prit et constata que c'était un ras-de-cou. Mais celà ne la dérangeait pas : ce qu'elle ne supportait pas, c'était qu'un être lui serre la gorge. Pas un objet. Elle interrogea son maître du regard, et suite à son approbation silencieuse, se permit d'essayer ledit collier. Le cuir était souple, confortable. Noir, sa couleur préférée. Il s'accordait totalement à sa manière de penser et à son état d'esprit : simple mais élégant sans être garni de fioritures inutiles, sombre mais pas glacial, précis (dans sa dimension autour du cou) sans être étouffant, discret mais remarquable tout de même. Il lui seyait vraiment.

La jeune hybride se tourna vers les deux hommes, et marcha vers Dust afin de lui remettre le collier. Leurs main s'effleurèrent délicatement dans un contact néanmoins bref, et elle se mit ensuite derrière lui, toujours à distance respectueuse, alors qu'il réglait la somme due. Le vendeur la regardait d'un oeil soupçonneux, non-habitué à la voir aussi calme. La seule fois qu'il l'avait vue ainsi, elle s'était transformée en furie peu de temps après. Aussi mit-il en garde discrètement le nouveau maître du fait que l'attitude de son hybride était vicieuse et qu'elle préparait sûrement "un sale coup".

*Loin de lui ne serait-ce qu'un atome de compréhension de la notion de hiérarchie*, pensa la neko. *Il ne sait donc pas l'importance que ça a pour moi ? Il a pourtant eu nombre de fois l'occasion d'appréhender mon comportement, non ? Ce n'est pas malheureux que je quitte cet endroit. Et mon nouveau maître a l'air de ne pas trop mal me cerner. Ça évitera des palabres inutiles ou des situations inconfortables. Parfait. Tout ça ne s'augure pas trop mal. Enfin, on verra bien.*
Tenshi leva les yeux vers son maître, et soutint un instant son regard sans animosité mais avec reconnaissance. Elle était encore loin de lui accorder de la toucher comme bon lui semblait, mais lui témoignait déjà une certaine sorte de sympathie floue et légère. Il avait parlé d'un autre neko à qui il la présenterait... Quelque part, ça la rassurait. De savoir qu'elle ne serait pas la seule hybride en compagnie de l'humain, déjà, et que c'était un neko ; ainsi elle changeait totalement de cadre de vie. D'un auter côté... elle serait entourée d'hommes, enfin, de "mâles". Et ça, ça l'angoissait légèrement. Mais elle se dit qu'elle verrait bien une fois arrivée à destination et une fois qu'elle se serait habituée à leur existence.
Son maître avait réglé le montant dû pour le collier. Lui mettrait-il ou lui tendrait-il afin qu'elle le fasse elle-même, elle ne s'y intéressait pas. Malgré elle, Tenshi dut reconnaître une certaine impatience à l'idée de découvrir son nouveau lieu de vie.

"Dust-sama" hein ? Voilà qui posait les bases de la véritable personnalité de Tenshi : Soit elle tentait de lui faire baisser sa garde pour en tirer profit plus tard, soit elle était réellement soumise à l'autorité de son maître, assez pour ne pas s'autoriser de familiarité en tout cas.
Mais à bien en juger elle ne semblait pas être en train de jouer une quelconque comédie. Son étonnement à voir sa cage ouverte était sincère, ou digne de la meilleure des actrices si il était feint. ...Non Tenshi semblait plus être une personne perdue et inquiète de voir sa vie et ses acquis joyeusement écrasé sous le rouleau compresseur que conduisait Dust. Ravie de ce changement mais anxieuse d'être désillusionnée de la pire des façons, en ayant auparavant reprit un peu d'espoir.
Mais le jeune homme n'était pas assez méchant pour s'amuser à la décevoir sur ce point là, bien au contraire. Il se préparait à une lutte silencieuse contre ce qu'elle avait vécut et qui motivait sa méfiance et ses manières craintives, et il vaincrait par la douceur ! Ça il se le promettait. Il la laissa donc faire quelques pas "dehors" bien que toujours dans l'animalerie et il alla vers le présentoir à collier en laissant à l'hybride le soin de choisir. Quel modèle allait-elle décider de choisir pour s'en ceindre le cou ?
Il était assez amusant de la regarder trier ces colliers, et de juger de son bon goût car, quant elle sembla s'arrêter sur le choix d'un collier noir, Dust ne put s'empêcher de lui sourire et de hocher la tête en la voyant quémander en silence son avis. Il approuvait ce choix qui irait très bien à la Néko pour peu qu'elle apprécie -autant qu'il était possible- de porter ce modèle-ci.

-Tu as bien choisi, il est très élégant Tenshi. commenta l'humain avec sincérité.

Puis il se tourna vers le vendeur pour régler et le prix de l'hybride et celui de son nouveau collier. Il écouta également la mise en garde du vendeur sur le caractère vicieux de Tenshi... en voila un qui n'arrivait pas à voir plus loin que le bout de son nez, assurément.
Une fois tout payé il se tourna vers la jolie jeune fille aux oreilles de chat tout en lui faisant signe de s'approcher de lui et en parlant assez fort pour se faire entendre du vendeur.

-N'est ce pas que tu vas rester sage en fait ma petite Tenshi ? Allez tourne toi que je te mette ton collier...

Et effectivement il le lui mit sans aucuns problèmes car si la néko avait faite preuve d'un caractère digne d'un pitbull enragé avec Dust elle était sage et obéissante au grand damne du vendeur qui ne parvenait plus à la reconnaitre dans ce comportement-là. Le collier fur rapidement passé et serré sans étrangler le moins du monde celle qui allait le porter et Dust profita du moment pour se permettre non pas une caresse mais de passer ses doigts dans les cheveux de Tenshi, juste derrière une de ses oreilles pour y laisser une rapide gratouille.
Mais comme elle ne semblait pas encore à même de réellement apprécier les gestes affectifs à leur justes valeurs Dust n'insista pas plus et enleva presque aussitôt sa main des mèches noires pour annoncer d'un murmure cette fois à l'intention unique de Tenshi.

-Il est temps de sortir dehors pour de bon, je ne te mets pas de laisse, je te fais confiance pour me suivre sans te perdre, d'accord ?

Ces mots furent accompagnés cette fois d'une rapide caresse qui fit passer les doigts de Dust du haut de la tête de la néko jusqu'à sa joue en un très léger contact à peine caressant avant de prendre fin de suite. Il n'était pas là question d'imposer une caresse ou un moment câlin mais juste d'une part de l'habituer à ces gestes affectifs et d'autre part, pour Dust, de ne pas rester bêtement frustré en se retenant complètement de toutes caresses.
Ce geste terminé ils retombèrent néanmoins tout deux devant l'imminence de leur départ et puisqu'il fallait bien un premier pas vers la sortie ce fut Dust qui le réalisa en allant ouvrir la porte pour faire signe à Tenshi de s'avancer dehors en premier, de rejoindre la rue et l'air libre.
Puis il la succéda et se mit à marcher vers le quarter des boutiques sans se soucier du fait de si oui ou non elle le suivait, il avait déjà une certaine confiance en ce point là et imaginait mal l'hybride lui fausser compagnie.

-Maintenant que nous sommes dehors tu peux me poser des questions si tu veux en savoir plus sur moi, ma demeure ou l'autre néko que j'héberge.

[Je te laisse debutter le rp au boutiques ;p )