Enfermé[Privé Reizo Niwa]

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"Grumph..."

Émergeant du sommeil dans lequel l'avait plongé le somnifère, Tobei se demandait bien où il se trouvait.Ouvrant lentement les yeux, il découvrit qu'il y avait des barreaux tout autour de lui.Paniqué, il essaya de se reculer le plus loin possible, mais il ne fit même pas cinq centimètres qu'il se retrouvait au fond de sa cage.Avec un soupir exaspéré, il regarda autour de lui et remarqua qu'il y avait tout plein d'autres nekos dans sa situation, ce qui acheva de le décourager.Se frottant la tête,il dit tout bas:

"Non mais,qu'est-ce que je fait ici moi?Et qu'est-ce que je doit attendre pour sortir de cette chose?"

Frustré d'être dans un endroit aussi infecte et petit,il se mua dans un silence et une immobilité obstinés, de glace.Il avait faim mais ne voulait pas toucher à la "nourriture", d'où se dégageait une odeur pas très agréable.L'eau ne devait pas être mieux s'il se fiait aux croquettes, donc il ne toucherait à rien.Il n'avait pas lâché beaucoup de ses informations personnelles,c'est-à-dire son nom et quelques affaires,obstiné à ne rien dire d'autre,même sous la menace d'un châtiment,qui fut un coup sévère de fouet,mais il ne dit rien tout de même.Bien plus tard dans la journée, il se concentra sur sa punition du jour pour son défaut.Sur un coup de tête, il plongea rapidement ses dents dans son avant-bras gauche, arrachant un petit morceau de chair par le fait même.Satisfait, il se roula en boule le plus loin possible et laissa son bras saigner.

Au fil des jours, les gens passaient, le regardant à peine et repartaient.Le neko, qui avait maintenant compris le principe des animaleries, n'espérait ne jamais en sortir pour ne pas tomber sur un humain qui se servirait de lui comme esclave.Une petite partie de lui voulait sortir, mais il la faisait taire, résigné à son sort.Il mangeait de temps à autre, quand son ventre le faisait trop souffrir et il se contentait du strict nécessaire.Aussi, il ne fit que maigrir d'avantage.Somnolent, il n'entendait ni ne voyait les gens entrer, perdu dans ses souvenirs.

Ces chers souvenirs...Ah,comme il les détestait!Mais pour se rapeller à quel point la vie était injuste,il se faisait un devoir de les visionner quelques fois dans sa tête.Drôle de mentalité,n'est-ce pas?Mais il n'y pouvait rien,c'était encré dans sa nature.Il regarda son bras qu'il avait mordu il y a de ça plusieurs semaines.Tout le tour de la plaie était rouge et très enflé,la blessure n'ayant été soignée.Il avait mal,bien sûr,mais se disait que ce n'était là que cette punition qu'il méritait tant.Cette fois-ci,il mit ses bras en croix dans son dos et sortit ses griffes,pour les faire entrer dans sa peau,du milieu de son dos jusqu'à ses épaules.Il grimaça de douleur et resta assis,le regard maintenant dans le vague...

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Rei n'avait pas de cours à l'université ce matin-là. Les cours qu'il devait donner au dôjô ne commençaient que cet après-midi avec un groupe de débutants. Il avait à l'origine, en se réveillant le matin-même, l'intention de s'entraîner avant son cours du soir avec son père, mais se ravisa et décida de profiter de la belle matinée ensoleillée qui s'offrait à lui.

Il se mit donc en route pour le centre-ville, marchant négligemment dans la rue, la main posée sur le fourreau de son Katana. Les gens se retournaient sur son passage ; il est vrai qu'il est peu courant aujourd'hui de croiser un homme armé d'un sabre dans la rue ! Sans y prêter aucune attention, Rei continuait ses déambulations, quand ses pas le menèrent à l'animalerie. Inconsciemment, il avait pensé à faire l'acquisition de son ou sa neko en cette matinée libre de tout engagement.

Une clochette tinta à son entrée dans la boutique. A peine eut-il fait quelques pas qu'il fronça le nez : l'odeur qui se dégageait du lieu n'était pas très engageante, l'animalerie n'était pas des plus propres et bien tenues. Rei salua tout de même le gérant resté derrière sa caisse et annonça qu'il se promènerait entre les cages seul, et hélerait l'homme si besoin.
Le jeune homme n'osait pas se l'avouer, mais il appréhendait quelque peu ce qu'il allait découvrir. Pour autant qu'il puisse déjà en juger, les cages étaient bien petites pour les hybrides, et d'une propreté douteuse. Il n'osa jeter un coup d'oeil à l'ersatz de nourriture qu'on leur servait, et commença sa "promenade" entre les cages.

Tous les nekos, mâles et femelles, quelque soit leur âge, semblaient abattus et tristes, attendant sans but que passe ce jour si semblable aux autres précédents. Rei s'attarda devant une petite neko, toute mignonne, mais un écriteau signifiait qu'elle avait déjà été vendue. De plus, au fond de lui, Rei espérait bien s'entraîner avec son futur hybride. Il fallait donc que celui-ci ait une certaine constitution physique.

Il ne sut pourquoi, de prime abord, l'hybride prostré dans cette cage basse attira son attention. Il ne sut pas non plus pourquoi, dès qu'il s'accroupit pour se mettre à sa hauteur, il sentit un élan d'empathie en lui pour le neko. Il ne sut de même pas pourquoi il s'était dès lors résolu à sortir cet hybride de ce lieu, lui et non un autre. Toujours est-il qu'une fois accroupi, il passa quelques instants silencieusement, à détailler l'autre du regard. Le neko avait les yeux dans le vague et semblait ne pas l'avoir remarqué. L'attention de Rei s'attarda sur une plaie de vilaine allure sur le bras de l'hybride : elle suppurait, faute de soins. Le neko était dans l'ensemble assez maigre, ce qui conforta Rei dans sa décision de le sortir de là, si telle était la volonté du neko. En effet, élevé comme il l'avait été, il considérait quasiment ces hybrides comme des égaux, ayant le droit de donner leur avis comme n'importe quel humain.
Aussi se pencha-t-il vers la cage, et dit-il :

- Bonjour. Je m'appelle Rei. Voudrais-tu m'accorder quelques instants ?

Il attendit patiemment la réponse de l'hybride qui, il ne savait pourquoi, avait les bras croisés afin d'avoir les mains dans le dos.

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Le neko pensait à toutes ces années passées à la rue,à apprendre à survivre seul et se battre pour avoir sa nourriture.Il avait bien cotoyé quelques nekos,mais ceux-ci n'avaient aucune estime pour le pauvre neko aussi mal élevé et qui faisait ce qui lui plaisait quand ça lui plaisait.Pour eux,il était trop différent et il fallait qu'il se range de leur côté.Donc,pour ça,ils commencèrent à le battre,avant que Tobei prenne la fuite,écoeuré par leur comportement.De nouveau sol,il avait tuminé de sombres pensées longuement,se disant que s'il était différent,c'est parce qu'il l'avait bien voulu et que ses parents n'étaient plus là pour l'aider à se "fondre dans le moule".

Pendant ce temps,dans l'animalerie,aujourd,Hui était un jour spécial.Un humain s'y trouvait et donc il sortirait un de ces pauvres êtres de cet endroit sombre.Certains nekos voulaient attirer l'attention,mais la plupart restaient couchés,levant les yeux pour essayer d'accrocher le regard de l'homme.Un seul neko ne bougeait pas,celui qui était encore et toujours perdu dans ses pensées,dans sa tête.Le directeur de la place trouvait qu'il était trop légume,mais ne pouvait rien faire en attendant que cet humain parte.Après,juste après,il se jura d'aller le réveiller,ce satané neko qui ne s'intéressait jamais aux maîtres potentiels qu'il aurait pu avoir.

Les paroles de l'humain mirent un certains temps à atteindre le neko,toujours immobile dans sa cage,le dos voûté.Il secoua donc la tête pour revenir à lui et se rendit compte qu'il était observé.Avec une expression coupable,il enleva ses bras dde son dos,pour révéler des mains pleines de sang,qu'il s'empressa de mettre par terre,devant lui pour ne pas éveiller les soupçons.Il s'approcha alors un peu,mais resta tout de même à une distance respectable,sachant très bien que s'il était trop près il pouvait se faire battre.Qu'est-ce que l'humain lui avait demandé déjà?Il secoua la tête pour finalement se rapeller qu'il l'avait questionné,à savoir s'il voulait lui accroder quelques instants.Il avait aussi mentionné son nom,qui se trouvait à être Rei.Tobei le regarda un instant,avant de dire tout bas:

"Je peux bien,de toute façon je crois que je n'ait pas le choix,si je veux pas reçevoir encore des coups de fouet..."

Aussitôt il recula à nouveau,il savait qu'il n'aurait pas dût dire ça à cette homme.Qui sait,celui qui le battait avait peut-être entendu et prendrait sa revenge un peu plus tard...Le corps plaqué contre le fond de sa cage,il regardait autour de lui,effrayé.Il n'aurait jamais eu de comportement s'il n'aurait passé plusieurs semaines ici,pour se faire punir à répétition.Ses oreilles félines se baissèrent d'elles-même sur sa tête,mais il réussit à reporté son regard sur l'humain,question d'un peu de politesse...

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Du sang. Voici donc ce qu'il faisait : se meurtrir le dos, une sorte de punition envers lui-même peut-être ? Rei, bien que cette révélation implicite l'intriguât au plus haut point, se retint de questionner le neko et même d'avoir une quelconque réaction : pour l'instant tout du moins, aucun lien ne l'unissait à lui, alors s'il se mutilait, c'était son affaire et le jeune homme n'était en aucun droit de lui en demander la raison. Chacun ses pensées. Il aurait de toute manière été malvenu de demander quelquechose du genre "excuse-moi, pourquoi te fais-tu ça ? Tu sais que tu te fais mal ?". Celà aurait été des plus stupides.
D'ailleurs, si le neko avait eu l'intention de lui en parler, ou même simplement de lui faire remarquer ce geste, il n'aurait pas précipitamment plaqué les paumes au sol afin de cacher les traces pourpres sur ses mains.

Rei observa attentivement l'attitude de l'hybride, essayant de deviner par ses actes certaines de ses pensées, et pourquoi pas s'il le pouvait, son mode de vie. L'hybride s'avança prudemment, et garda une certaine distance entre eux : Rei ne pouvait le toucher. Il lui sembla déceler une once de crainte dans le regard du neko. Qu'avait-il donc dû vivre ou subir jusqu'à lors pour que même son regard soit marqué de souffrance ? Le jeune homme se sentit pris de compassion, mais ne voulait faire de geste déplacé envers le neko, qui paraissait assez tendu avec les humains.
Il dut tendre l'oreille afin de saisir les propos de l'hybride, et une ride de contrariété lui barra le front après qu'il eut prononcé ces quelques paroles ; ainsi c'était le genre de traitement que réservait l'animalerie à ses nekos. Une froide colère grondait en Rei qui ne supportait pas l'injustice. Ici, les hybrides étaient dépossédés de toute âme, de toute volonté, quasiment réduits à des robots obéissants.

Rei regarda, surpris, le neko se terrer dans le fond de sa cage : avait-il fait quelque chose qui aurait pu l'effrayer ? A la réflexion, peut-être que l'hybride se sentait coupable d'avoir dévoilé le traitement qu'il subissait. C'était probable.

- Ne t'inquiète pas, il est derrière sa caisse et n'a rien entendu. Je te demande à toi, et non par obligation suite aux règles qui te sont imposées, si tu veux bien parler un peu avec moi. Si le coeur t'en dit, donne-moi donc ton nom.

Le jeune homme s'était assuré de ce qu'il avançait à propos du vendeur en jetant un rapide coup d'oeil vers là où celui-ci était paresseusement assis. Il croisa ensuite le regard émeraude de l'hybride, un regard certes effrayé mais attirant. Rei se dit simplement que s'il le fixait comme ça, il avait plus de chance de le braquer que de l'enjoindre à parler. Il adoucit donc son regard, et tendit doucement un bras à travers la cage, au ras du sol, pour que le neko soit libre d'accepter le contact ou non.

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Les oreilles toujours basses,le neko fixait tout de même l'humain,sans trop savoir pourquoi.Bien qu'il soit dans un toute petite cage,son corps était le plus loin possible de l'allée.Il tremblait.C'est avec un peu de recul qu'il s'apperçu qu'il avait peur.Peur de cet endroit,mais surtout,de l'humain derrière le comptoir.Il n'avait jamais compris pourquoi celui-ci le punissait,vu qu'il ne faisait rien de mal en restant sagement assis ou couché dans sa cage.Son regard affolé se tourna alors vers l'humain devant sa prison,lequel disait qu'il n'avait rien à craindre,vu que l'autre ne semblait avoir entendu ses paroles.Il se calma ne serait-ce qu'un peu,pour enfin pouvoir saisir sa queue entre ses mains et la tenir fermement,comme pour se réconforter.Ce geste,il le faisait régulièrement,toujours lorsqu'il avait peur ou qu'il était triste.En fait,c'était un genre de moyen pour calmer son esprit.

Penchant alors la tête à gauche,il écouta l'humain poursuivre son discourt.Il lui disait qu'il lui demandait à lui,et non parce qu'il devait suivre les règles,s'il voulait bien lui parler.Il lui demanda ensuite son nom,mais le neko resta muet.Tout ce qu'il fit fut de se rapprocher un peu et de s'asseoir au beau milieu de sa cage.Il pouvait certes se faire toucher,mais il ne pourrait se faire donner de coup.Le sol de la cage receuillait le sang qui tombait de son dos,aussi il commençait à être rouge tout autour du corps de Tobei.Celui-ci ne s'en occupait guère,habitué à cette sensation bizarre que de voir son propre liquide vitale s'étaler autour de soi.Croisant le regard qui était fixé sur lui,le neko y vit de la douceur.Le sien se chargea de question muettes,pourquoi cet humain faisait-il ça?Normalement,les humain choisissait un neko,puis repartaient sans même lui parler.Décidant finalement de prendre la parole,il dit d'un ton neutre,mais encore appeuré:

"Moi,je me nomme Tobei et euh...J'aime pas les filles...C'est pour ça que je dois me punir,tu vois?C'est pas bien"

Baissant alors la tête,il releva totalement les oreilles pour écouter les bruits,sûr d'entendre des pas qui s'éloignait.Il l'avait dit et il svaait très bien que l'humain aurait peur et qu'il le laisserait à son sort,vu qu'il était un monstre.Fixant obstinément le sol de sa cage pendant un moment,il releva les yeux un peu,juste pour apperçevoir le manche d'une arme,ce qui ne le rassura point.Si cet humain le prenait,il risquait d'avoir encore plus mal qu'avec un simple fouet...Réprimant un cri,il se força à ignorer ce qu'il ressentait,pour se concentrer sur le sol qui rougissait de plus en plus.Rafermissant sa prise sur sa queue,il la flattait nerveusement...

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Rei attendait avec patience que l'hybride en face de lui l'accepte, notamment en lui donnant son nom, premier pas vers une connaissance mutuelle.
Ce qui fut bientôt fait ; ainsi il se nommait Tobei. Ce qui aux yeux du jeune homme seyait parfaitement au neko, mais il ne lui dirait point, ou en tout cas pas pour le moment, car il pressentait que ce compliment troublerait plus le neko qu'il ne le flatterait.

Quant au fait de ne pas aimer les filles... Rei s'en fichait royalement. Tous les goûts sont dans la nature, et pour dire, lui même se disait hétérosexuel sans avoir jamais rien fait pour en être sûr. Oui mais voilà, Tobei semblait se punir à cause de ses penchants. Rei fronça les sourcils : qu'avait donc pu vivre ce neko pour se punir de lui-même ?

Le sang de l'hybride se répandait à chaque instant un peu plus autour de lui, et le jeune homme finit par en être alarmé. Il se redressa, ayant pour but premier d'aller quérir le vendeur de nekos pour qu'il procède à des soins, mais à peine eut-il fait quelques pas qu'il se ravisa : il avait déjà constaté une "belle" blessure sur le bras de Tobei lorsqu'il était arrivé, et le fait qu'elle suppure montrait l'indéniable manque de soins habituel de l'animalerie.
Rei porta la main à sa taille, serrant son Katana... Il faisait toujours celà lorsqu'il ne savait quoi faire et se plongeait dans une réflexion. Retirant sa veste, il sorti le sabre de son fourreau et s'en servit pour déchirer le vêtement en une large bande. Ce ne fut que lorsqu'il remit son arme dans son fourreau qu'il aperçut l'air terrifié du neko avant que celui-ci ne fixe de nouveau le sol.

Le jeune homme se mit à genoux et ouvrit la porte de la cage. Il attrapa avec douceur mais fermeté le bras de l'hybride, et lui parla pour le rassurer, alors qu'il déchirait de nouveau une partie de la bande de tissu et en entourait le bras du neko :

- Là, ne t'inquiète pas, je ne fais que te bander le bras. La plaie n'est pas belle, elle suppure, il va falloir désinfecter ça.

Il lâcha ensuite le bras de l'hybride, sortit son buste de la cage, garda la porte ouverte et ajouta :

- Allez, Tobei, sors de là maintenant, que je bande aussi ton dos. Ça saigne trop, là.

Il sourit à l'hybride et attrapa la bande de tissu dont il comptait se servir. Rei rouvrit la bouche, comme s'il s'apprêtait à dire quelquechose, mais se ravisa et ne dit rien. Finalement, il se lança :

- Tobei... Veux-tu que je t'adopte ?

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Tobei tenait toujours fermement sa queue entre ses mains,tout contre son torse.Refusant de relever la tête,il passait et repassait ses doigts sur celle-ci,répétant inlassablement le même geste.Qu'est-ce que les humains faisaient,maintenant?Celui qui était devant sa cage il y a un instant devait être repartit pour trouver un autre neko et l'autre devait de préparer à venir le frapper,pour le punir vu qu'il n'était pas partit.Le bruit des pas s'était bien éloigné,et le neko ferma alors son esprit,pour n'entendre que els battements de son propre coeur.

Il avait ramené ses jambes jusqu'à son torse et les avait entourées de ses bras,sa queue féline toujours entre ses doigts.Sa tête s'était déposée d'elle-même sur ses genoux,puis il avait reporté son regard au sol,les oreilles couchées en arrière,révélant un peu ses pensées.Il savait qu'il y avait du mouvement au-dessus de lui,mais se dit que ce devait être cet humain et son fouet qui attendaient le bon moment pour lui tomber dessus.Alors qu'il allait s'endormir,une main se posa sur son bras et il se recula vivement en arrière.Pensant que c'était le gérant de l'animalerie,il cria:

"Non!!Laisse-moi tranquille!Je n'ai rien fait de mal!"

Relavant la tête,il ouvrit alors les yeux et vit que c'était l'humain,comment il s'appelait déjà...Ah oui,Rei.Bien,c'était cet humain qui se trouvait devant lui et avait pris son bras.Ses oreilles pointèrent dans sa direction,comme mûe par un ressort et il le regarda interrogativement.Pourquoi il avait déchiré sa veste?Avant qu'il n'ait pu le demander,l'homme commença à lui parler doucement,puis il lui mit un morceau de tissu sur son bras,là où il s'était mordu à son arrivée.Il fit une grimace quand le pensement se serra.L'homme lui sit aussi que ça devrait être désinfecté...C'était quoi ça,encore?Il secoua la tête de gauche à droite,avant de dire:

"Ça guérit toujours tout seul,c'est long,mais pas desoin de désinfecter,comme tu dis...Même si je sais pas qu'est-ce que sa veut dire..."

La dernière phrase,il l'avait marmonnée tout bas,espérant ne pas être entendu.Lorsque son bras fut libre,il le ramena à lui,mais ne reprit la parole.Luttant contre la peur et l'envie de mordre,il se laissa tout de même faire te l'humain pû sortir le haut de son corps de la cage,puis lui dit de sortir de là parce que son dos saignait trop.Il baissa la tête et ne vit le sourire de l'homme,puis demanda:
"T'es sûr que je peux sortir sans danger?"

N'attendant la réponse de Rei,il sortit pour ensuite s'étirer,ça faisait si longtemps qu'il n'avait pas mis les pieds sur la terre ferme!Se forcant à ne pas regarder en direction du bureau de ventes,il se tourna vers l'homme et concentra son attention sur celui-ci.Il ne savait que dire,ce qui fit qu'il baissa à nouveau la tête,juste au moment où il l'entendit lui demander s'il voulait qu'il l'adopte.Muet de surprise,le neko leva les yeux vers son visage,pour ensuite laisser son coeur parler au lieu de son esprit:

"Tu me promets de ne pas me battre?Alors,c'est oui..."

Il savait que c'était stupide,mais il voulait s'assurer qu'il n'aurait pas à se défendre et peut-être à tuer si tout celà allait trop loin...

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Lorsque Tobei était sorti de sa cage, Rei avait pu constater que le neko lui était supérieur en taille, mais non en masse musculaire : il était certes grand mais maigre ; sous-alimenté peut-être ?
Néanmoins ce fait assurait à Rei, tout au moins pour quelques temps, une certaine autorité naturelle sur le neko. Ce qui rendrait les premiers jours de cohabitation plus simples, sûrement. Mais cette nouvelle vie pour les deux protagonistes semblait pouvoir se dérouler sans trop d'anicroches, étant donné la tournure des événements passés.

"Tu me promets de ne pas me battre?Alors,c'est oui..."

*Kami-sama... je n'aurais jamais cru devoir dire un jour à quelqu'un que je ne le battrai pas, pas en ce sens tout du moins. Qu'a-t-il pu subir avant d'atterrir ici pour me demander ça ? Mon petit bonhomme, je vais te montrer ce que c'est qu'une vie, un vraie, et non une espèce de vie ô combien difficile comme celle que tu as dû vivre jusqu'à présent*

- Je te le promets, Tobei. Je respecte les nekos, pas comme certains, visiblement. Au fait, désinfecter veut dire nettoyer.

Il avait subitement ajouté cette précision car il lui avait semblait que le sens de ce mot restait un mystère pour l'hybride. Par contre, que Tobei ait posé la question qui l'avait tant surpris à cause de l'éventualité d'un combat ou d'un meurtre, celà n'effleura pas une seconde les pensées du jeune homme. Il n'imaginait pas qu'un neko puisse avoir ce genre de pensée que seul un coeur corrompu ou extrêmement meurtri pouvait avoir.

Rei ne voulut donner un instant de plus à l'hybride d'afficher une telle expression de stupéfaction quant à sa proposition de l'adopter, ça le rendait mal à l'aise. Un passé douloureux transparaissait dans les yeux de Tobei, et pour l'instant, le jeune homme ne se sentait pas le coeur d'affronter un tel regard. Il se promit pourtant que Tobei abandonnerait un jour ce regard meurtri. Oui, il ferait en sorte que celà se passe ainsi.

- Suis-moi, Tobei. Que nous officialisions tout ça.

Sans attendre un signe d'approbation du neko, il se dirigea vers le guichet du vendeur de nekos pour signer les papiers et régler la somme due pour l'acquisition du neko. Il se tourna ensuite vers son nouvel hybride :

- Choisis-toi un collier. Je te laisse libre choix, c'est simplement pour que tu puisses te déplacer sans qu'on soit tenté de te conduire de force à nouveau dans une animalerie. Hors de cette contrainte, je ne t'imposerai rien de tel. Oh, et autre chose : où désires-tu aller ensuite ?

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Le neko avait rebaissé subitement la tête suite à sa question,sachant très bien que cette question pouvait directement le renvoyé dans sa cage.Même si l'humain s'était montré très gentil avec lui,il pouvait bien être susceptible et donc se mettre en colère et abandonner toute bonne intention.Il n'avait peut-être eu qu'une maîtresse dans sa vie,et ce pour un très court laps de temps,mais il avait été le témoin de nombreuses scènes du genre.Une question insignifiante comme ça et paf,de retour à la case départ.Et s'il l'avait posée,cette question,s'était parce qu'il pensait qu'il poivait être comme celui qui s'occupait de son cas,ici et peut-être aussi comme les autres,avant,dans la rue.Il était différent et eux,ils l'avaient compris,ce qui faisait qu'ils ne l'aimaient pas et qu'ils voulaient qu'il disparaîsse.Il avait donc compris qu'il était un genre de monstre,et qu'il était dans l'obligation de se punir pour essayer de se faire changer,ce qui n'avait jamais mené à rien.Les pires années de sa vie?Peut-être,ça reste à voir...

Les paroles de l'humain l'atteignirent avec un peu de recul,le neko ayant laissé un grand moment passer après qu'il eut fini de parler.Ainsi,il le lui prometait,ce qui rassura le neko sur son sort pour un temps,du moins.L'homme avait aussi ajouté qu'il respectait les êtres tels que lui,pas comme la grande majorité des êtres dits "normaux".Tout en relevant la tête,le neko crut comprendre que désinfecter voulait dire nettoyer.Ça allait sûrement faire mal,selon sa déduction immédiate et il ne sut si ça serais suffisant pour être un nouveau genre de punition...Regardant maintenant Rei,il lui fit un mince sourire,signe qu'il le croyait.Pas assez cependant pour avoir pour qu'on puisse dire qu'il avait un tant soit peu confiance en lui.Un sourire,même mince...Comment d'années s'était écoulées depuis son dernier?Une éternité,il ne les comptait même plus,mais savait que c'était que ses dernieres joies dataient du temps où ses parents étaient là,avant qu'il ne parte,ou plutôt l'abandonne pour toujours.Notre jeune hybride avait cru un moment qu'ils n'étaient que partis,un peu plus longtemps que les fois précédente,mais il s'était vite mis à les détester,ayant compris trop jeune et trop rapidement qu'il était maintenant livré à lui-même et à la vie,qu'il ne connaissait à peine.

Ruminant ces sombres pensées,il secoua la tête,pour ne pas se laisser envahir par la haine longtemps accumulée.Son regard et son visage redevinrent neutres peu après,ne laissant transparaître que ce qu'il voulait bien que les humains et les autres comme lui voient.Se passant une main dans les cheveux,les ébourrifant par le fait même,il sursauta quand l'homme devant lui parla,disant qu'ils allaient officialiser son adoption et qu'il devait le suivre.Tobei le regarda un moment et hocha la tête sans un mot,avant de le suivre lentement.Il s'arrêta à très bonne distance du burreau de ventes,ayant peur de voir le regard de cet humain qui lui avait fait du mal.Toutefois,il regardait attentivement ce qui se passait,se demandant à quoi pouvait servir tout ces papiers.Une fois que ce fut fait,son maître lui dit qu'il pouvait se choisir un collier,ce qui,en le portant,emp^cherait qu'il se retrouve à nouveau dans un endroit tel que celui où ils se trouvaient dans la minute.Il acquiesta et se tourna vers la rangée où se trouvaient ces choses et entendit son nouveau maître lui dire qu'il ne lui imposerait rien d'autre.Celui-ci lui demanda ensuite où il voulait aller.

Se concentrant d'abord sur le choix de son collier,il se dit qu'il réfléchirait plus tard pour trouver un endroit où il voudrait aller se dégourdir les pattes un peu.Se promenant de gauche à droite,il regardait attentivement tout les objets devant lui,s'arrêtant parfois pour en examiner un de plus près.Finalement,il arrêta son choix sur un collier noir,pas trop épais,avec des attaches en acier inoxidable et fabriqué en coton,ce qui devait être assez confortable.L'ensemble était très simple,mais ça donnait tout de même un peu de style.Il se dirigea vers Rei et le lui tendit,avant de le regarder droit dans les yeux et de déclarer:

"Je ne sais pas où je veux aller,mais j'aimerais me dégourdir les jambes et manger des fraises...Ça fait un long moment que je n'ai pas mangé quelque chose de bon..."

Fermant les yeux et baissant les oreilles,il se rendit compte trop tard qu'il avait encore dit ce qu'il ne fallait pas.Haussant les épaules,il se dit que si l'homme derrière le comptoir venait le voir,il aurait peut-être un ou deux coups bien placés...Ses épaules s'étaient affaissées,mais il releva la tête pour la pencher sur la gauche et il regarda l'être humain à ses côtés,pour pointer ses oreilles et fixer son regard sur son visage,cherchant un quelconque signe de réconfort,disant qu'il n'avait rien fait de mal...

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Rei observa Tobei choisir son collier ; il lui avait volontairement laissé le choix, espérant ainsi cerner un peu la personnalité de l'hybride qui semblait vraiment timide, à en juger par le peu d'informations qu'il lui avait laissé entendre. Le collier qui fut retenu par Tobei était simple, mais lui siérait très bien. Rei s'avança pour régler le montant de l'objet, et entendit alors la réponse du neko à sa question :

"Je ne sais pas où je veux aller,mais j'aimerais me dégourdir les jambes et manger des fraises...Ça fait un long moment que je n'ai pas mangé quelque chose de bon..."

Des fraises, tiens. Plutôt original ... mais pas désagréable, comme idée. Le jeune homme était déjà en train de réfléchir à l'endroit où ils pourraient satisfaire l'envie de l'hybride, quand il remarqua son expression : celui-ci s'était totalement renfermé sur lui-même, apparemment autant physiquement que mentalement, et semblait s'attendre à quelquechose de peu agréable. Rei en fut surpris ; après tout Tobei n'avait rien fait d'autre que de répondre à sa question, et n'avait surtout rien fait de mal... C'est alors qu'il croisa le regard du vendeur de nekos.

- 'Feriez bien de pas l'laisser donner son avis ainsi, m'sieur... avec ce genre de nekos, vous n'vous en sortirez jamais, sinon ! Tenez, d'ailleurs, je peux vous proposer un martinet, pour...

L'homme n'eut pas le temps de finir sa phrase.

- Non. Mêlez-vous de vos affaires.

Rei était furieux. Une aura de colère émanait de lui alors que sous ce sentiment il avait serré brusquement la garde de son Katana. Son regard glacial ne quittait plus celui du vendeur qui rentra la tête dans les épaules, quelque peu impressionné.

- Je pense être à même de choisir ma manière de vivre avec mon neko, sauf votre respect. Et la violence ne fait pas partie de mes idées.

Il avait insisté sur le fait qu'en tant qu'acquéreur de l'hybride, lui seul avait son mot à dire. Radoucissant son regard, il se tourna vers Tobei qui semblait attendre sa réaction, et une approbation envers sa conduite. Lui souriant alors qu'il se calmait rapidement, il le rassura en le remerciant d'avoir répondu à sa question, et ajouta :

- Aimes-tu la forêt ? Nous pourrions y aller après avoir acheté quelques fraises à côté... Ainsi nous seront loin de toute compagnie déplaisante.

Il avait dit cette dernière phrase en regardant le vendeur de nekos. Après la réponse de son hybride, il salua brièvement et sortit de la boutique, suivi par Tobei.

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Le neko restait planté là,attendant un événement quelconque.Il avait donné le collier choisi à son maître un peu plus tôt,puis celui-ci était repartit vers l'humain,sûrement pour aller régler l'achat de cette chose qu'il serait obligé de porter au cou s'il ne voulait revenir dans un endroit comme ici.Tassant cette sombre pensée dans un coin,il pointa ses oreilles en direction des deux hommes,qui apparamment discutaient.Il entendit quelques bribes,dont bien clairement la fin de la phrase de l'être vivant derrière le comptoir,avant que l'autre ne le coupe.Bien qu'il ne le laîssa paraître,la colère commencait à faire son chemin,le rendant agressif et susceptible.Serrant les dents,il scruta celui qui lui avait fait connaître tout le mal que les humains pouvaient faire,et c'était encore pire que ce que les nékos lui avaient fait...

Sombre et glacial,son regard,il restait vraiment refermée sur lui même.Un oeil avertit aurait pu voir couver la colère dans ses yeux,cependant que son maître continuait à parler à l'autre insignifiant.Le ton montait,mais son maître était le seul à parler,peut-être l'humain avait aussi peur de lui que le neko pouvait avoir été effrayé par ces subits accès de démence.Il sursauta quand son maître lui parla,occupé à réfléchir à quelque éventualités,qui pourraient expliquer le comportement bizzare deu maître des lieux...Il sût au moins qu'il n'avait rien fait de mal,ce qui le rassura momentanément sur son sort.S'il se souvenait bien,Rei avait dit que la violence ne faisait pas partie de ses intentions...Encore mieux,se dit le neko,qui écoutait les paroles de son maître que d'une oreille.Il secoua la tête pour concentrer son attention sur celui-ci,avant de répondre d'une voix neutre:

"J'aime bien la forêt,c'est là que j'allais me réfugier la plupart du temps...Je veux bien y aller"

Il emboîta le pas à l'humain qui semblait gentil,tout en ayant un sombre pressentiment,comme si ses sens,aiguisés par la vie sauvage et solitaire qu'il avait menée,l'avertissaient d'un danger imminent.Alors qu'il mettait une patte sur la première marche pour retourner à la rue,Tobei se retourna vivement,pour ensuite sentir quelque chose entrer dans son épaule.Il n'eût aucune réaction,mais baissa la tête pour regarder.Il porta la main à l'objet,qui se trouvait à être un ocuteau de chasse.Avec une grimace,il le retira lentement,avant de porter son regard sur celui qui se trouvait en travers de sa route,l'occupant des lieux...Celui-ci fut d'abord frappé par l'allure générale du neko,radicalement changée,puis par son regard,où brillait une haine sans fin,l'envie de tuer.

Son épaule saignait,mais il ne s'en occupait.Se mettant maintenant face à l'homme devant lui,il avança de quelques pas,quittant le cadre de porte pour revenir dans ce bâtiment insalubre nommé animalerie.Il tremblait tellement il voulait se contrôler,mais ce fût finalement plus fort que lui.Sans aucuns préambule ou avertissement,il se rua sur l'homme,ayant tôt fait de le plaquer par terre,sous la force de l'impact.Malgré sa maigreur et son état,il n'avait en rien perdu l'habitude des combats ainsi que tout ce qui vient avec.Sortant ses griffes,il les planta profondémment dans les épaules du gars,qui commencait à paniquer,devant l'ai sanguinaire du neko.Tobei baissa la tête lentement jusqu'à son cou,se lèchant les lèvres.Au dernier moment,il la releva,pour aller planter ses crocs dans la joue de l'homme et tirer,arrachant sauvagement le morceau.

Il se leva alors,avant de le cracher par terre,puis de se passer la langue sur les lèvres,récupérrant le sang qui les tachait.Il sourit,menaçant et satisfait,avant de se refermer et de donner des coups de pieds dans les côtes de l'homme,comme il avait fait pour lui.Continuant encore et encore,il fini par se lasser et regarda celui qui gisait par terre avec des yeux méprisants,métalliques.Il s'était venger,c'était tout ce qu'il voulait.S'il n'y avait eu ce couteau,il ne l'aurauit pas fait et l'humain s'en serait tirer indemme.Mais au contraire,il n'avait pas été prudent et voilà qu'il payait pour tout ses gestes...Il lui dit sombrement:

"La prochaine fois,t'es mort..."

Se retournant sans un dernier regard,il sortit dehors comme si de rien n'était,comme s'il n'était aucunement blessé.Il chancela un moment mais se ressaisit,pour enfin respirer le grand air frais du duhors.Se calmant enfin,il reprit son allure et son regard neutres,avant de regarder de plus près sa nouvelle blessure à l'épaule.En voilà une bonne,une punition!Il fini par relever la tête et regarder son maître,pour lui demander:

"Tu viens?J'sais pas où est la forêt ici alors j'crois que ton aide serait grandement appréciée...Merci de m'avoir sortit de là."

[ToT...Je m'inpressione...xDJe te laisse commencer le sujet en forêt,si tu veux bien^^]

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suite du RP Wink

» Attend une douce maitresse...(pv Yuki Niwa ^////^ )