Qui sera la 622 personnes à entrer ??? [PV Akemi Kurokawa]

Voilà maintenant un mois que je suis enfermé. Les jours se suivent et se succèdent; mêmes gestes, mêmes mots, encore et encore. Dix jours de pluie, 15 de soleil et le reste ni pluie ni soleil, comme aujourd'hui; un temps vide et trsite comme moi. Où est passée ma joie d'avant ?? Disparue, envolée, inexistante.
Je compte le temps qui passe car cela est ma seule occupation. J'écoute le bruit de dehors lorsqu'une personne entre et ressors. Je regarde le peu de lumière qui arrive dans cette cage, éloigné de tous bruits, de tous sons; cette cage si froide et si grande, je me sens seul et perdue.
Une autre de mes occupation est de compter les nekos qui entres et ressortent, les aller et venus des gérants pour donner la nourriture et entretenir les cages, et aussi les éclairs. Si dangereux et pourtant si beaux, c'est pour moi un phénomène météorologique unique et sensationnel.
Ce qui me manque le plus c'est la nature verdoyante, les animaux libres et surtout la neige. Le froid de la libération, de l'imagination et de la vie. Oui, dans une cage la vie est absente et dur à supporter; mille fois on veut en finir ou s'échapper, mais à quoi cela servirait ?? A rien.
Après une nuit de sommeil, je me réveille par le tintement de la clochette qui annoce l'arrivé d'un acheteur. C'est le 1 253 depuis mon arrivée. Mais rien de nouveux, toujours le même scénario. Au final je ne serai pas prise.

Akemi entre dans l'animalerie, le col de sa veste remonté et une écharpe violette autour du cou, il fait froid, sur son épaule accroché un étuis en tissu long et fin. C'est le matin et la rue est peu animé, le vent froid de la fin de l'automne soulève les feuilles qui s'engouffre dans le magasin.

*Adopter une Neko pour m'apprendre le sens des responsabilités ...* pensa-t-il.

Cela faisait quelques mois à présent que le père d'Akemi était mort, étant appelé à diriger l'entreprise quand il en serait capable, son oncle lui avait ordonné d'acheter une Neko afin de lui inculquer le sens des responsabilités. Le jeune homme accepta, plusieurs amis à lui possédaient déjà un ou plusieurs Nekos et ils en étaient contant.
Il fit quelques pats pour constater le désastre, une dizaine de ces créatures mi-humain mi-félin étaient enfermés dans de petites cages. A son entrée, certain d'entre eux s'approchèrent des barreaux et l'observaient. Le vendeur se précipita sur lui se frottant les mains, il était petit et chauve, portant la moustache, ses petits yeux avares fixaient le jeune homme.

_ Puis-je faire quelque chose pour vous ? demanda-t-il d'une voix mieleuse.

_ Je recherche une Neko, répondit Akemi.

_ Bien ... Très bien ... Nous avons un très bon choix, tout nos Neko sont propres et dociles, de quelle sorte la voulez-vous ?

_ Je vais regarder, si j'ai besoin de vous, je vous appelerais.

Le petit moustachu retourna derrière son comptoir et offrit à Akemi un sourire peu sincère. Le jeune homme au cheveux améthyste détacha son écharpe et la fourra dans sa poche puis rabattit son col. Du regard, il fit le tour des cages, sans bouger, il observa chacun des êtres puis son attention fut portée sur une cage un peu en recule au font de l'animalerie. Le jeune homme s'en approche, s'accroupit et regarde à l'intérieur. Une jeune Neko y était assise, elle s'emblait encore un peu endormis, il la regarda un instant, puis lui adressa la parole d'une voix douce.

_ Bonjour, dit-il avec un grand sourire. Comment t'appelles-tu ?