Abandon et nouvelle vie... [pv : maître de préférence ^^ qu'importe gentil méchant...]

Paris franchissait le seuil de la porte, séparant l'extérieur de cette animalerie quelque peu spéciale, pour y entrer et observer l'agencement de l'espace dédié à la vente des Nékos. Immédiatement il remarqua la propreté du lieu, et renifla les odeurs qui flottaient dans l'animalerie. Il se mit à sourire, au moins en venant ici, il ne se retrouvait pas marchant entre poils et urine. Du moins il perdura jusqu'à ce qu'il aperçoive les premiers Nekos, là il se trouva embarrassé d'être fixé par ces créatures curieuses et frémissantes. Il se sentait tellement agressé par leurs regards qu'il ne trouva qu'une seule chose à faire pour se rassurer. Il vissa son chapeau sur sa tête et prit une mine renfrognée, et il traversa à toute vitesse l'echoppe géante, en jetant son attention sur l'un puis sur l'autre, cherchant l'espèce qui correspondrait à ses attentes. Il trouva ce qui l'intéressait... Son regard s'était posé brièvement sur un Neko mâle, puis plutôt que de passer à un autre Néko, il s'y attarde...

- Oh... laissa-t-il échapper en s'arrêtant.

* Tiens tiens... Celui là a une bonne tête, et c'est un garçon en plus... Il est moins... pathétique que les autres, je pense pouvoir m'accomoder avec lui... Peut-être... *

Paris avala sa salive, et il se força à avoir l'air le plus aimable et attentionné possible, avant de se rapprocher du Néko.
Optant pour un ton guilleret sur un fond bienveillant, il vient lui parler dans un sourire.

- Dis-moi... Néko... Quel est ton nom ?

Le voilà qu'il se baissait sur ses genoux, rapprochant lentement sa main du crâne du Néko. Sa main frémissante parvint finalement à atteindre le crâne d'Uriel, et Paris commença des va et vient dans la chevelure du Néko, bien que celà écoeurait le futur maitre. Encore une fois, il se forçait d'avoir l'air gentil, et faisait mine d'adorer les Nékos, dans l'espoir d'avoir une vie plus simple...

Il vit un maître entrer dans la boutique. Il se demandait, vaguement, si ce serait son tour, enfin de passer la porte de la boutique, "acheté"... à ce mot, il détourna la tête, et attendit. Il se demandait vraiment si un jour, il attirerait le regard d'un maître. Mais il ne voulait pas faire comme les autres Neko, et faire tout pour attirer l'attention. C'était au dessus de ses forces, Il ne voulait pas un maître au point de se coller aux barreaux, de tendre les bras, et de faire toutes les choses que les autres nekos pouvaient faire.

Ce fut justement cette attitue qui attira l'attention du maître. Il le vit s'approcher de lui, et tourna donc la tête vers lui, oreilles dressées, curieux, mais calme. Il le regarda, quand il lui parla :

"...je m'appelle Uriel..."

Sa voix était un peu timide, mais il avait fait un effort pour parler distinctement. Il vit le maître s'accroupir, et avancer doucement sa main vers sa tête. Avait-il donc peur qu'il le morde ? Uriel ne fit rien, puis, quand le maître lui caressa les cheveux, bien entre les oreilles, il ferma les yeux, et se mit à ronronner tout doucement, appréciant les caresse.

*il va m'acheter... ? Je vais pouvoir sortir d'ici... ?*

* Uriel...? Quel nom bizarre... *

Dans cette gêne qu'il ressentait et tout ce qu'il faisait pour ne rien laisser transparaitre, il voulut faire un compliment au Néko, dans l'espoir de s'attirer sa sympathie.

- Uriel, c'est un nom très biz... beau ! Très beau.

Il avait ravalé un lapsus avant qu'il ne sorte, et s'était rattrapé en répétant ce qu'il ne pensait pas, en souriant comme un imbécile. Il amena sa main gauche devant sa bouche et toussa.
Sa main faisant des caresses au Néko avait fini par le faire ronronner, et la gêne laissa lentement place au dégout...

* E... Ecoeurant... Ces ronronnements c'est ignoble et je n'ai pas envie de voir sa pomme trembler en bas de son cou, dégoutant ! *

- Uriel, ça te dirait... de venir habiter chez moi plutôt que de féneianter ici ?

Les mots prononcés si lentements, comme s'il s'agissait d'une échelle géante à gravir rendaient la phrase de Paris très accentuée, ses intentions, bonnes en apparence étaient si différentes de ce que l'on pouvait imaginer en regardant sa gestuelle. Le regard qu'il ne parvenait pas à garder sur le Néko plus de quelques secondes, les carresses si timides prodiguées par cette main frissonnante trahissaient sa confiance en ces "animaux imprévisibles". Enfin, il se contenta de sourire en tentant l'expression de l'attention avec ses yeux.

Quand il le complimenta sur son prénom, Uriel sourit, doucement.

- Merci... c'est mon ancien tuteur qui me l'a donné...

Uriel regarda attentivement le maître, notant quelques petits détails étranges... mais il les garda pour lui. Il le vit tousser, et sa main sur sa tête se fit plus crispée. Chaque petite chose comme ça, un Neko pouvait le sentir. Il en arrêta donc de ronronner, se demandant ce qu'il se passait avec ce maître.

"Je veux bien..."

Il le regardait assez étrangement. Sa voix avait été véritablement étrange... il recula, pour que la main du maître cesse de le toucher.

*peut être cela le gêne...*

"Oui, je veux bien..."

Il sourit au maître, la tête penchée sur le côté. Après tout, qu'importe s'il était étrange, il serait son maître, et il pourrait enfin sortir d'ici...

* Il a eu un tuteur, autrefois? Un autre maitre ? *

Voilà une information qui ramena Paris sur terre aussitôt, ses tremblements s'estompèrent, et il ramena sa main près de son torse. Il se rendait bien compte que ces Nékos étaient bien plus sensibles aux changements d'humeurs que les humains, et Paris n'était pas le plus doué pour cacher ses sentiments face aux Nékos... Créature qu'il n'appréciait vraiment pas... Trop difficile pour lui de ne pas avoir l'air hypocrite. Il devait absolument réussir à se contrôler, car Uriel ne faisait pas exception, il avait pressenti les sauts d'humeur de Paris. Il devait se calmer.
Il s'assit cette fois sur le sol, plus à ras et donc plus proche d'Uriel.

- Raconte moi un peu ce que tu faisais avec lui, puis je t'amènerai chez moi, ça me permettra d'appréhender un peu mieux l'arrivée d'un Néko... Uriel.

Se concentrer sur autre chose que sa nature l'aida à avoir l'air moins louche, connaitre un peu les habitudes des maitres l'aiderait peut-être à cerner les Nékos? Il ne posait cette question uniquement par intérêt après tout, et l'intérêt, était très grand pour Paris.
Le sourire d'Uriel le déstabilisa tout de même, Paris ne savait vraiment pas comment réagir. Il souhaitait quitter ce lieu afin de se sentir plus à l'aise...

* Terminons vite cette affaire, qu'on puisse rentrer... *

Uriel remarqua que Paris avait cessé de trembler, et pencha un peu plus sa tête sur le côté. Il avait vraiment du mal à comprendre son futur maître... il vit Paris ramener sa main sur son torse. Peut-être n'aimait-il pas le contact, et se forçait-il à avoir du contact, pour le rassurer ? Peut-être, quelque part, cherchait-il lui même à se rassurer ? Car, ce qui était clair, c'est que son futur maître était mal à l'aise. Il le regarda s'asseoir sur le sol. Il semblait mieux, ainsi, et cessait de trembler. Une bonne chose... ? Il répondit à sa question :

" Mon tuteur ? Et bien... comme je n'étais pas chez lui officiellement, et bien... je me cachais. Il prenait soin de moi, et m'a apprit à faire beaucoup de chose, comme lire, écrire, ou bien faire la cuisine, ranger... "

Uriel rougit un peu et détourna la tête. Parler de son tuteur, comme ça, de cet homme, qu'il avait commencé à aimer... devant son futur maître... c'était une chose étrange. Un peu gênante...

" Vous... ne semblez pas à l'aise, avec les Nékos... je me trompe... ?"

Il avait demandé ça d'une toute petite voix, assez timide. Il n'y avait aucune animosité dans son ton, juste une question, pour savoir, par curiosité, car ça, curieux, Uriel l'était... peut-être un peu trop. Et puis, ainsi, il pourrait peut-être savoir comment réagir, avec son futur maître... s'il devait être son maître, autant tout faire pour être un bon Néko.

" Peut-être que si on sortait d'ici, vous iriez mieux... ? "

Il le regardait, quelque peu inquiet. Après tout, si son maître était mal à l'aise, c'était à lui de l'aider à être mieux... Non ? Il allait être acheté pour cela... tout du moins, le pensait-il... "acheté"... il baissa les oreilles. Cela le mettait au rang d'objet. Il n'était qu'un objet, rien de plus. Rien de moins ? Qu'est-ce qui est moins qu'un objet ? Il baissa également les yeux, et ramena sa queue contre lui, mettant ses mains sur ses bras, de façon à s'entourer avec ses bras.

" Oui, je pense que vous iriez mieux, en dehors de cette animalerie... Peut-être l'air frais vous ferait du bien... vous ne semblez pas très bien..."

- Mon tuteur ? Et bien... comme je n'étais pas chez lui officiellement, et bien... je me cachais. Il prenait soin de moi, et m'a apprit à faire beaucoup de chose, comme lire, écrire, ou bien faire la cuisine, ranger...

Le voir rougir comme ça donna des idées malsaines à Paris, avoir l'emprise totale sur un être devait être jouissif, mais plutôt que de s'attarder sur ses pomettes colorées, il vint s'intéresser à ses capacités ménagères...

- C'est vrai ? Il devait être... un bon maitre. Pour t'apprendre tout ça... C'est pour ça que tu rougis, n'est-ce pas? Tu l'appréciais beaucoup.

Un sourire grisant grimpa sur sa mine, et Paris trembla, se retenant de rire et de mettre mal à l'aise le Néko. Néko... qui piqua le futur maitre à vif.

- Vous... ne semblez pas à l'aise, avec les Nékos... je me trompe... ?

Plutôt que de dépenser son énergie dans une colère monstrueuse suite à cette remarque, il rougit comme il ne l'avait pas fait de la journée, et Paris rougissait drôlement bien, cet air bishônen qu'il dégageait en mordant son doigt assis sur ses fesses comme ça... Ferait fondre les adolescentes en émoi, et quelque part, l'expression de Paris ressemblait à celui d'un chat... malgré lui.
Il chercha rapidement une réponse, et la prononça diplomatiquement.

- Ce n'est pas vraiment ça... Je ne connais pas très bien les Nékos, je n'en ai jamais cotoyé...

Il avala sa salive et trouva l'image adéquate aussitôt. Son expression de surprise prit le dessus.

- C'est comme un premier rendez-vous ou un coup de foudre ! On ne sait pas comment aborder, et tout ça... Tu comprends ?

Il soupira, se grattant la tête. La présence des Nékos le gênait moins, même s'il avait encore un mal fou à paraitre gentil, attentif et surtout, se retenir de les frapper à chaque mouvement, chaque respiration et chaque mot de ces créatures impures.

- Peut-être que si on sortait d'ici, vous iriez mieux... ?
- Hum ?
- Oui, je pense que vous iriez mieux, en dehors de cette animalerie... Peut-être l'air frais vous ferait du bien... vous ne semblez pas très bien...
- Ou... Oui...

Il se releva et tendit sa main timidement, pour l'inciter à se lever... Puis la ravisa avant qu'il ne l'attrape, celà était au dessus de ses forces !

- Je dois te dire, ce ne sera pas une partie de plaisir tous les jours, chez moi. Tu vas devoir travailler.

* Tu es censé être rentable sur le long-terme petite boule de poils... *

Uriel rougit un peu plus, quand il lui posa ses premières questions.

- Il n'était pas... mon maître à proprement parlé... je... oui... je l'appréciais beaucoup... je m'occupais des tâches ménagères, je...

Il se tut, son rougissement empirant. Mieux valait se taire... il était mal à l'aise, mettant ses deux mains par terre, de façon à pouvoir se replier un peu contre lui. Sa position l'empêcha de voir son futur maître trembler. Puis il le regarda, après avoir posé sa question, et fut surpris de le voir rougir à son tour. Il ressemblait à un Néko, comme ça, Et cette ressemblance troubla Uriel. Il lui semblait que Paris cherchait quoi dire. Pour ne pas le blesser... ? Peut-être...

Quand Paris prit l'idée d'un rendez vous, ou d'un coup de foudre, Uriel rougit de nouveau, et détourna la tête.

- Ou... oui, je crois comprendre...

Il regarda Paris se relever, et lui tendre la main. Uriel se redressa, et allait lui prendre la main... quand Paris l'enleva. Il perdit l'équilibre, et tomba en dehors de sa cage, ouverte, précédemment, par le vendeur, qui avait vu que Paris avait choisit Uriel. Uriel se redressa, se frottant la tête, sur laquelle il était tombée. Il prit quelques secondes avant de répondre, timidement

- D'a... D'accord...

Il continuait de se frotter la tête. Il aurait sûrement une belle bosse.

*pourquoi as-t-il retiré sa main... ?*

- Suis-moi Uriel le Néko.
Il agrippa le Néko par le col pour le relever, faisant démonstration de sa force par la même occasion. Il épousseta sa tenue par la même occasion, comme pour lui montrer l'attention qu'il lui portait. Si le Néko se défilait maintenant... Il aurait bien plus de mal à l'obliger à travailler dans son logis... Il valait mieux le ménager... pour l'instant, s'attirer sa sympathie.

Il sortit son porte-feuille et tapa sur la sonnette en rythme.

- Un vendeur s'il vous plait.

Un homme à lunettes sortit de nulle part, affichant un sourire en coin. Expression ineffaçable.

- Hm ? Vous prenez ce Néko ?

Paris tendit sa carte, pour que l'homme encaisse sans qu'Uriel n'entende son prix.

- On peut y aller Uriel.

Il partit devant lui, comptant bien que le Néko suive ses pas derrière lui. Il ne se voyait pas marcher à côté d'un autre Néko.